Le CARI, en partenariat avec le
groupe Ingénieurs Sans Frontière (ISF) montpelliérain a organisé une
conférence-débat le 18 novembre à Montpellier intitulée " Insécurité
et solidarité internationale au Sahel: vers une nouvelle approche du
développement ? ".
Cinq intervenants tous expérimentés
en matière de solidarité internationale dans les régions sahéliennes ont
proposé leur témoignage: André Marty,
sociologue et pastoraliste retraité de l'Institut de Recherches et
d'Applications des Méthodes de développement (IRAM) et actuel vice président du
CARI; Emmanuel Ball, membre actif
de l'association Solidarités Tiers Monde (STM); Alain
Catherine, administrateur du CARI et formateur à l'agroécologie;
Yvette De Peyer,
co-exploitante en maraîchage biologique au Vigan (Hérault, France); et Patrice Burger, directeur du CARI.
Parmi les principaux constats du
résumé proposé sur le site web du Groupe Travail Désertification :
- Malgré la forte dégradation de la
sécurité au Sahel depuis une quinzaine d'années, quelques ONG
internationales ont toutefois pu maintenir des partenariats.
- Dans la situation actuelle qui se
prolonge, de nouvelles approches de partenariats Nord-Sud émergent, sur la base du
renforcement des capacités des acteurs locaux pour un meilleur développement de
leur milieu. L'émergence de
nouvelles gouvernances doit être notamment favorisée par des projets menés dans
le cadre de la solidarité internationale, "réussis"
du fait de leur gestion durable car locale, et portée par un responsable local
dynamique, désintéressé et honnête.
- Afin de ne générer aucun conflit,
aucune composante des populations concernées ne doit être négligée, et le
chargé de projet doit bénéficier de leur confiance à chacune au-delà du fait de
toutes les avoir identifiées.
- En parallèle, les bailleurs de fonds
ainsi que les associations ou structures partenaires doivent accepter une
certaine flexibilité dans leur fonctionnement (importance de l'oralité,
adaptation aux coutumes, etc).
- Par ailleurs, une majeure partie des
terres où règne l'insécurité correspond à des zones pastorales : très
décrié par le passé, le pastoralisme reste une valeur fondatrice du revenu des
populations locales et revient au coeur des échanges à propos du développement
sahélien (colloques N'Djamena en mai, Nouakchott en octobre). Il doit être
mieux intégré aux projets de solidarité internationale.
Consulter le lien à droite pour lire
le résumé intégral.
Source : Groupe Travail
Désertification