Dans le cadre de la Convention sur les zones humides, l'île Maurice a un deuxième site Ramsar. C'est le Parc Marin de Blue-Bay, dans le sud de l'île, qui est devenu un site protégé sous la Convention sur les zones humides. Le premier étant le Sanctuaire d'oiseaux migrateurs de l'estuaire du Ruisseau Terre-Rouge, dans la capital, Port-Louis, décrétée site Ramsar en septembre 2001. C'est en octobre 1997 que le Parc marin de Blue-Bay, d'une superficie de 353 hectares, accède au statut de parc marin, sous le 'Wildlife and National Parks Act' de 1993. Il est devenu une " zone protégée " en 2000 sous le 'Fisheries and Marine Resources Act' 1998. Le parc sert d'habitat à plus de 38 espèces de coraux et 72 variétés de poissons.
La Convention sur les zones humides, signée dans la ville iranienne de Ramsar, au bord de la mer Caspienne en 1971 (rentrée en vigueur en 1975), défini les zones humides comme des " étendues de marais, de fagnes, des tourbières ou d'eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où l'eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues d'eau marine dont la profondeur à marée basse n'excède pas six mètres ". L'Article 21 de la Convention détermine que les zones humides à s'inscrire sur la Liste de Ramsar des zones humides d'importance internationale peuvent " inclure des zones de rives ou de côtes adjacentes à la zone humide et des îles ou des étendues d'eau marine d'une profondeur supérieur à six mètres à marée basse, entourées par la zone humide ".
Ce traité vise à la conservation et l'utilisation durable des zones humides en vue de préserver leurs valeurs économiques, culturelles, scientifiques et récréatives. Or, Maurice a pris beaucoup de retard dans l'application de cette convention pour protéger ses zones humides. Le 'Wetland Bill' se fait toujours attendre. Entre temps, l'urbanisation, qui se déroule à un rythme effréné, a détruit une bonne superficie des zones humides mauriciennes. Récemment une étude commanditée par le ministère de l'Environnement démontre que plus de 50% des zones humides situées dans le Nord et l'Ouest de l'île ont été comblées. Selon le ministère de l'environnement, environ 1000 m2 sont comblés chaque année. Si les autorités compétentes ainsi que la société civile ne conjuguent pas leurs efforts pour arrêter ce processus de destruction des zones humides, on pourra s'attendre à davantage d'inondations ainsi qu'à la destruction permanente de certains écosystèmes.
Pour tout renseignement sur les zones humides, contactez le Secrétariat de la Convention de Ramsar sur son courriel : ramsar@ramsar.org
Pour en savoir plus sur la Convention sur les zones humides (1009 hits)
Voir aussi le rapport du 'Survey Report of Grand Baie Wetlands' (1105 hits)