Depuis les années 1920, la France est à la pointe des recherches scientifiques sur les infestations de criquets dans les pays du Sud. Des actions continues ont permis de mieux comprendre la dynamique des populations de cet insecte ravageur, de délimiter les aires d'origine des invasions (les aires grégarigènes) et de définir les conditions écologiques conduisant au démarrage d'un tel cataclysme.Ces travaux ont conduit à jeter les bases dès les années 1970, d'un système de surveillance et de lutte préventive. Il a depuis été actualisé et modernisé dans le cadre de plusieurs projets d'appui au Centre national antiacridien malgache (CNA).
Le Cirad, grâce à ces financements internationaux, a largement contribué au développement des outils de prévention mis à la disposition du CNA : système d'information géographique (SIG), données météorologiques et satellitaires, et informations sur les populations de criquets.
La pluviométrie
est le facteur clé. A Madagascar, lorsqu'une zone reçoit de 50 à 150
millimètres de pluie par mois, et ce durant trois mois, le risque
devient important. Les criquets peuvent alors pulluler et passer de la
phase solitaire, inoffensive, à la phase grégaire, dangereuse. Le SIG
conçu par le Cirad, permet de gérer en temps réel les informations clés,
de localiser les zones à haute probabilité de pullulation, de les
prospecter et, si besoin est, de les traiter en temps utile. Dans le
même temps, le CNA a vu ses infrastructures (siège, bases terrain),
entièrement rénovées, son potentiel opérationnel (véhicules, moyens de
traitement...) renforcé, et la formation de son personnel complétée...
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