L'intérêt pour l'énergie atomique sera attisé par « la croissance constante de la demande en énergie, l'insécurité énergétique et les défis des changements climatiques », a souligné dans son intervention le directeur de l'agence pour l'énergie atomique.

« Il existe à l'heure actuelle 439 réacteurs nucléaires en activité dans 30 pays, qui fournissent 15,2% de l'électricité mondiale. A ce jour, le recours à l'énergie nucléaire a été concentré dans les pays industrialisés. Mais le schéma des nouvelles constructions est différent : 15 des 30 réacteurs en construction se trouvent dans des pays en développement », a déclaré Mohamed El Baradei devant la 51ème session de la Conférence générale de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

Le directeur général de l'AIEA a souligné un accroissement substantiel des requêtes d'assistance en matière d'énergie, qui se porte à présent à 77 pays.

Il a souligné l'importance de l'innovation technologique, notamment en matière de sécurité, ainsi que la nécessité de créer des réacteurs de taille réduite ou moyenne.

Surtout, a dit Mohamed ElBaradei, « le contrôle du processus de fourniture du combustible nucléaire » est essentiel.

Le directeur de l'agence a évoqué la possibilité de créer un réacteur d'enrichissement du combustible nucléaire multinational, sous l'autorité de l'AIEA.

« Le contrôle du matériau nucléaire est un processus complexe ; mais si nous n'agissons pas, ce pourrait être le talon d'Achille du régime de non-prolifération nucléaire », a dit Mohamed ElBaradei.

Dans un message prononcé par le Haut Représentant pour les affaires de désarmement, Sergio Duarte, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a souligné « que l’accès à des sources d’énergie sûres et bon marché étaient essentielles au développement ».

La 51ème session qui s’est ouverte aujourd’hui à Vienne durera cinq jours, au cours desquels les Haut Représentants de ses 144 membres approuveront son programme et son budget pour l’année.

Source : ONU