La compagnie Sofame
Technologies a mis au point une technologie pouvant aider l’industrie
canadienne à réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES).
La technique développée par Sofame
Technologies, une compagnie montréalaise, pourrait permettre de réduire de 20 %
les gaz à effet de serre émis par les grands émetteurs finaux qui utilisent des
chaudières à vapeur ou qui préchauffent l’eau de procédé. Les marchés qui
s’offrent à Sofame sont toutefois aussi de nature commerciale ou
institutionnelle.
La compagnie fabrique des équipements de
récupération de chaleur à vocation commerciale et industrielle. Selon les
explications de la compagnie, les produits de combustion utilisés proviennent
de chaudières existantes et les récupérateurs de chaleur installés chauffent l'eau
avec la chaleur résiduelle contenue dans les produits de combustion des
chaudières.
Essentiellement, la compagnie Sofame
développe des systèmes de chaudière à contact direct et des récupérateurs de
chaleur à ultra-haute efficacité conçus sur mesure qui sont ensuite
manufacturés selon les besoins particulier d’un site. Les unités de Sofame
récupèrent jusqu’à 99% de la chaleur émanant des effluents ou des eaux de procédés.
Cette énergie récupérée permet de chauffer à très haute température l’eau ou
l’air d’appoint des chaudières.
L’aéroport Pierre-Elliot Trudeau de Montréal,
l’aéroport d’Edmonton, l’Université Concordia, l’Université de Toronto ou le
Pavillon Lassonde de l’École Polytechnique de l’Université de Montréal (un
bâtiment certifié LEED) sont parmi les utilisateurs de la technologie. Comme ce
sont toutes des institutions très consommatrices en énergie ceci laisse
présager que la technologie pourrait intéresser les grands consommateurs en
énergie, on pense ici aux usines de transformation de l’aluminium ou des usines
de pâtes et papier. Sans présager des ajustements d’ingénierie nécessaires il
appert que cette technologie ou ses dérivés puissent avoir des potentiels
importants pour réduire les gaz à effet de serre dans l’ensemble du secteur
industriel.
Il faut en effet savoir que les systèmes de
combustion des industries canadiennes comptent pour environ le tiers de toute
l’énergie consommée au Canada (plus de 25% des gaz à effet de serre). En outre,
ces systèmes émettent autour de 20% de l’ensemble des polluants atmosphériques principaux
que l’on associe aux pluies acides et au smog.
On compte plus de 300 systèmes installés par
Sofame. En tout, on évite ainsi l’émission de 150000 tonnes de GES à chaque
année. Depuis 20 ans, cette technologie
aura permis de réduire 1,8 million de tonnes d’émissions provenant des
industries. C’est l’équivalent de 300000 voitures que l’on aurait retirées des
routes.
À l’échelle du pays, le total des émissions
de GES des chaudières traditionnelles à vocation commerciale et industrielle
équivaut aux émissions produites par 12 millions de voitures et représente
des dépenses énergétiques de 6,3 milliards de dollars pour les industries.
Combiné à l’ensemble des autres technologies s’offrant aux entreprises pour
réduire leur empreinte écologique, il y a certainement ici un potentiel de
réduction de GES qui augure bien pour cette compagnie qui, œuvrant depuis 20
ans, voit peut-être maintenant poindre un facteur de dynamisme nouveau par
l’apparition de marchés qui n’existaient pas lors de sa création et dont
une partie de la vitalité est encouragé par les pressions et mouvements vers
une économie décarbonisée.
Il y a 20 ans, ce qui était considéré comme
un marché intéressant, pour la simple raison qu’il y avait des potentiels
d’économies en coûts s’est transformé pour inclure le volet environnemental. Il
est bon de le rappeler, le secteur des industries de l’environnement (les entreprises
qui produisent des biens et des services répondant à diverses problématiques
environnementales) est issu d’une association d’entreprises, qui dans bien des
cas existaient bien avant la popularité des stratégies de mise en œuvre du
développement durable.
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22/10/24 à 11h20 GMT