L'Afrique entière s'illumine, continent abritant aujourd'hui les économies émergentes parmi les plus dynamiques au monde.
Dans l'ensemble que de bonnes nouvelles. Les enfants peuvent étudier
le soir sans respirer les vapeurs de kérosène nocives pour la santé ou
dangereuses pour l'environnement. Dans les communautés démunis, où les
gens vivent dans la peur quand la nuit tombe, le sentiment de sécurité
grandit. La productivité des entreprises s'améliore car elles peuvent
rester ouvertes plus tard. Les incendies causés par des accidents aussi
banals qu'une bougie qui tombe, un liquide inflammable qui se répand,
se font rares.
Cependant, à moins qu'un
éclairage écoénergétique soit adopté, les émissions de carbone liées à
l'augmentation de la consommation d'électricité estimée entre 60 à 70
pour cent d'ici 2030, pourraient avoir des conséquences néfastes sur
les efforts visant à lutter contre le changement climatique à l'échelle
globale.
Il existe des actions simples et
abordables qui permettraient de réduire les émissions de carbones, tels
que l'élimination progressive des lampes à incandescence ou faire en
sorte que tout nouvel éclairage fonctionne avec une technologie
écologiquement durable.
L'Afrique de l'Ouest
est la dernière région à entamer des efforts visant à promouvoir un
éclairage économique en énergie. Une transition complète pourrait
générer des économies annuelles d'énergie de 2,4 térawattheures, soit
environ 6,75 pour cent de la consommation totale d'électricité. Les
économies seraient suffisantes pour alimenter l'ensemble des besoins
annuels en électricité d'au moins 1,2 millions de foyers.
Suite
à la 11ème Réunion des ministres en charge de l'énergie de la
Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), qui s'est
tenue à Accra en Octobre dernier, les ministres des 15 pays ont adopté
une politique d'efficacité énergétique régionale, à l'occasion du
Forum de haut niveau sur l'initiative Energie durable pour tous
(SE4ALL).
Les Etats membres de la CEDEAO se sont
mis d'accord pour éliminer les lampes à pétrole traditionnelles par des
alternatives efficaces. Cette démarche permettrait de faire gagner 220
millions de dollars par an en coûts liés à l'énergie. L'éclairage
représente actuellement 20 pour cent de la consommation d'électricité.
Ils sont soutenus dans cette démarche par en.lighten,
une initiative globale mise en place pour accélérer l'évolution du
marché mondial de l'éclairage vers des technologiques durables.
Cette
initiative est financée par le Fonds pour l'environnement mondial
(FEM) et mis en ?uvre par le Programme des Nations Unies pour
l'environnement (PNUE), en partenariat avec les principaux fabricants
mondiaux d'éclairage, Philips et Osram, et le Centre Mondial de Test
d'Eclairage en Chine.
La CEDEAO a été désignée comme région pilote par en.lighten,
à travers son programme de partenariat mondial pour un éclairage
efficace. Ce programme de partenariat ? une initiative volontaire
inégalée, soutenu par 48 pays, aide les régulateurs nationaux ou les
instances régionales pour l'élaboration de mesures spécifiques
permettant d'éliminer les dispositifs d'éclairage inefficaces.Le programme soutient l'élimination progressive des ampoules inefficaces au niveau mondial à l'horizon 2016.
En Afrique de l'Ouest, cette stratégie régionale est en cours
d'élaboration en collaboration avec le Centre Régional pour les
Energies Renouvelable et l'Efficacité Energétique de la CEDEAO (CEREEC)
dans le cadre de l'initiative sur l'éclairage efficace.
Environ 60% de la population des pays de la CEDEAO, n'a pas accès à
l'électricité. Remplacer ces millions de lampes à kérosène, bougies et
lampes de poche, par un éclairage solaire moderne serait une solution
viable et à coût de plus en plus faible pour réduire les émissions de
carbone, la pollution de l'air intérieur et les risques sanitaires, et
de stimuler les emplois verts.
C'est une
contribution supplémentaire à l'initiative énergie durable pour tous
du Secrétaire général des Nations Unies et une façon pour les pays en
développement de démontrer en des termes concrets leur engagement au
nouvel accord universel sur le climat des Nations unies pour 2015.
La
transition est en marche, le défi consiste maintenant à maintenir cet
élan de sorte que l'Afrique continue à s'illuminer et construise les
nouvelles fondations d'une économie verte et s'engage de manière
durables vers un futur souhaité et nécessaire.