Pour que le continent africain cesse son importation croissante et appauvrissante de riz, et assure durablement sa sécurité alimentaire du secteur rizicole, les experts ayant pris part au 3è Congrès du Centre du riz pour l'Afrique (AfricaRice) du 21 au 24 octobre à Yaoundé préconisent de :
%u2018'investir dans la modernisation et la mécanisation de l'agriculture familiale en Afrique et dans l'agrégation de la production agricole tout en sauvegardant le droit foncier et en améliorant les moyens d'existence des petits producteurs ;
- renforcer les organisations de producteurs pour leur permettre de retenir une part équitable dans la chaîne de valeur ;
- stimuler le développement des partenariats public%u2010privés et des petites entreprises, et donner une formation technique aux jeunes chômeurs dont le nombre croît rapidement en Afrique pour leur permettre de trouver des emplois dans le secteur rizicole ;
- combiner les investissements visant à augmenter la production, à stimuler la demande et à générer une valorisation accrue pour garantir un développement rapide et durable de la riziculture ;
- envisager la mise en place de réserves stratégiques régionales de riz, reposant sur les stocks nationaux, mais avec une coordination au niveau régional pour réduire la volatilité des prix ;
- établir des taxes d'importation minimum et maximum convenues au niveau régional qui permettent d'accroître les taxes d'importation au moment où les prix mondiaux sont faibles et inversement ;
- développer des systèmes semenciers durables à travers des politiques, des stratégies cohérentes et des partenariats du secteur public et privé opérationnels.
- encourager une plus grande collaboration régionale et internationale sur le développement et la diffusion de variétés améliorées, l'intensification écologique de la riziculture, et la gestion des stress biotiques et abiotiques face au changement climatique pour augmenter la production rizicole d'une façon durable ;
- établir des infrastructures de recherche performantes en Afrique pour évaluer le matériel génétique du riz pour les principaux stress, et s'assurer que les progrès obtenus au niveau mondial dans le domaine de la génétique puissent être appliqués en Afrique ;
- renforcer et étendre le réseau de pôles de développement du secteur rizicole et faciliter l'échange de la connaissance rizicole en vue d'avoir un impact plus rapide le long de la chaîne de valeur ;
- exhorter les gouvernements africains et leurs partenaires au développement à renforcer la rétention et la formation de nouveaux agents de recherche et de vulgarisation, tout en mettant à jour les programmes de formation agricoles dans les écoles de formation professionnelle et les universités ;
- exhorter les gouvernements africains à respecter la déclaration de Maputo et à augmenter la part du budget national alloué à la recherche scientifique selon les standards internationaux ;
- reconnaître AfricaRice en tant que leader du volet Afrique du GRiSP permettant la mise en commun des ressources, le renforcement des capacités et l'alignement des programmes de recherche rizicole nationaux et internationaux ; et
- demander à la FAO de stimuler les partenariats régionaux et mondiaux pour développer le secteur rizicole en Afrique dans le cadre des efforts de la Coalition pour le développement de la riziculture en Afrique (CARD) et sous l'égide du Programme détaillé de développement de l'agriculture en Afrique (PDDAA)''.
22/10/24 à 11h20 GMT