Au Mexique, les paysans " cultivent " la diversité du maïs
On assiste depuis quelques décennies à la mise en place de programmes de conservation des ressources phytogénétiques, en réponse à l'érosion progressive de la biodiversité des plantes cultivées à l'échelle mondiale. Parmi les stratégies proposées, la création de réserves in-situ suppose qu'aucune variété étrangère de la plante à conserver ne peut y être introduite et que les pratiques culturales doivent rester inchangées. Or, pour la première fois, les chercheurs de l'IRD et du CIMMYT (1) qui étudient les variétés de maïs cultivées au Mexique, apportent des preuves génétiques que les pratiques culturales et le comportement de l'agriculteur, en favorisant l'introduction fréquente de variétés étrangères, joueraient un rôle crucial dans le maintien d'une grande diversité. La conservation in-situ pourrait donc se concevoir comme un modèle dynamique favorable aux échanges, et non comme un modèle fondé sur l'isolement des variétés à sauvegarder.
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