Appel à propositions de recherche du Programme Ecosystèmes Tropicaux
Pour répondre à des questions pressantes des gestionnaires de l'environnement et éclairer les engagements internationaux de la France, notamment en matière de biodiversité, le Ministère chargé de l'environnement, en coordination avec l'Institut Français de la Biodiversité, a lancé en 1999 le programme de recherche Écosystèmes Tropicaux, qui associe aux préoccupations sociétales la protection de la biodiversité et des ressources vivantes.
L'objectif général du programme Écosystèmes Tropicaux est de développer les savoirs écologiques applicables à la gestion des écosystèmes tropicaux et à leur conservation. Il s'agit de mettre à la disposition des services publics les connaissances théoriques, méthodologiques ainsi que factuelles susceptibles d'améliorer les stratégies de préservation ou de valorisation du patrimoine naturel. Les connaissances, les droits et usages des populations locales sont pris en compte, dans une perspective de développement durable.
L’objectif de ce nouvel appel à propositions de recherche est de permettre d’inscrire des politiques d’intervention sur le milieu ou de protection de la nature dans un contexte d’interactions, sans se limiter à considérer l’utilisation ou la conservation d’espèces particulières. Le but à long terme est, par le financement de programmes finalisés, de renforcer l’investissement des équipes dans la recherche en écologie tropicale.
Thématiques éligibles
Dans le cadre précédemment décrit, les projets proposés, qui pourront être pour partie théorique ou méthodologique, devront se référer à une, voire plusieurs des approches mentionnées ci-après.
a. Le fonctionnement des communautés animales et végétales, et la préservation d’écosystèmes!;
b. L’effet des aires protégées, de leur maillage spatial, et plus généralement des politiques de protection et d’usage des ressources sur les fonctionnements biocénotiques!;
c. La prise en considération des interactions engendrées par des espèces jugées importantes (espèces clés, espèces ingénieur,…)!;
d. L’évolution des interactions interspécifiques après introductions volontaires ou non (parasitisme, compétition..). Comment se créent des relations évolutives à partir d’espèces mises en présence fortuitement!?
e. Le renouvellement des ressources biologiques, notamment forestières, soumises à des perturbations liées, entre autres, à une exploitation humaine, en fonction du contexte écologique et anthropique!;
f. Les évolutions historiques, difficilement accessibles dans le cadre temporel d’un APR, seront prises en considération en cas de brusque épisode environnemental (sursaut démographique, aléa climatique,…) ou lorsque des archives fiables peuvent servir de terme de comparaison. Toutefois l’échelle temporelle des projets ne peut être centrée sur les paléo-environnements!;
g. Les questions liées à la valorisation de certains milieux, notamment les forêts, ainsi que les questions éthiques qu’elles soulèvent ;
h. Les aspects réglementaires et juridiques à différentes échelles!: causes et conséquences!;
i. La superposition des droits légaux et coutumiers dans l’exploitation du vivant ;
j. Les modes de représentation et d’usage des écosystèmes et de leurs ressources!;
k. L’évaluation concertée des enjeux environnementaux et l’intégration des éventuels antagonismes entre acteurs sociaux concernés!;
l. Les pratiques locales de gestion, leur insertion dans l’écologie de l’écosystème
Les propositions doivent parvenir avant le 25 mai
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