Grâce à une nouvelle étude du Pr Eckert de l'Université Queen's, il sera plus facile de déterminer quelles seront les plantes qui s'adapteront le mieux au réchauffement climatique.
En effet, les populations de plantes qui vivent aux limites de leur répartition naturelle sont constamment en équilibre entre l'extinction des populations existantes et la création de nouvelles populations via la dispersion des graines dans des habitats libres mais appropriés. Ainsi, comme l'indique le Pr Eckert "prévoir la vitesse à laquelle les plantes sont susceptibles de migrer au cours du réchauffement climatique pourrait être la clé qui assurerait leur survie".
L'étude, publiée dans le journal New Phytologist montre que la sélection naturelle booste la dispersion des graines des plantes se trouvant dans leurs marges naturelles. En effet, si elles veulent survivre, les plantes doivent pouvoir migrer rapidement pour se trouver dans le même climat. Cette migration dépend aussi de leurs capacités de dispersion. Ces observations ont été réalisées à partir de la distribution géographique et de la dispersion d'Abronia umbellate, plante endémique des dunes Pacifique d'Amérique du Nord. Il a ainsi été démontré que les plantes se trouvant aux limites de sa zone de répartition "normale" produisaient des graines avec de plus grandes ailes, ayant pour effet d'augmenter la dispersion.
Au Pr Eckert de conclure : "il est clair que les populations des marges prennent des chemins adaptatifs que celles des zones centrales n'ont pas."
Source : BE Canada numéro 340 (16/07/2008) - Ambassade de France au Canada / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/55404.htm
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