4ème Congrès RIODD / Lille, 25, 26 et 27 juin 2009
« La Responsabilité sociale et environnementale des entreprises (RSE) : une nouvelle régulation du capitalisme ? »
Approches pluridisciplinaires des pratiques et enjeux des démarches
organisationnelles socialement et environnementalement responsables
Date limite de réception des projets de communication : 1er DECEMBRE 2008
Les trois précédents congrès annuels du Réseau International sur les Organisations et le Développement Durable tracent le sillon d’une authentique analyse pluridisciplinaire, considérée dès l’origine comme une nécessité (RIODD 1). Après l’étude des organisations productives dans le champ du développement durable (RIODD 2), puis des modifications structurelles générées par cet engagement responsable (RIODD 3), nous visons dans ce colloque, à mettre l’accent sur le potentiel régulatoire de la RSE. Cette question part d’une interrogation micro-sociale sur le fonctionnement des organisations, mais gagne à être également analysée sous l’angle meso et macro-social. Il s’agit ainsi d’inscrire l’analyse du phénomène RSE dans un questionnement général sur l’évolution des institutions du capitalisme.
La capacité qu’aura le mouvement de la RSE à porter des structures de régulation efficaces et justes du système économique et social dépend, principalement, de sa capacité à relier le niveau micro-social d’où elle prend son essor, et le niveau méso ou macro social qui est celui où peut s’opérer une forme de régulation. L’appréciation de ce potentiel gagne en précision si l’on tient compte de l’arrière plan de ce processus : il se déroule en effet sur fond de rapports productifs capitalistes qui surdéterminent, même s’ils ne les épuisent pas entièrement, les rapports entre acteurs. On peut, enfin, chercher à jauger la RSE à partir de plusieurs entrées : une entrée historique, juridique, managériale, stratégique, contractualiste, et plus généralement d’économie et de philosophie politique. Ces six entrées permettent d’envisager la RSE depuis l’engagement des organisations particulières dans des démarches de développement durable, jusqu’à l’apparition de processus collectifs institutionnalisant ces principes.
Dans cette optique, le conseil scientifique étudiera les propositions de communication en prêtant attention à la fois à leurs qualités théoriques (précision du cadre théorique, enjeux épistémologiques, solidité des références …) et/ou à leurs qualités empiriques (qualité et pertinence du terrain étudié, originalité, précision de l’étude, solidité du matériel soumis à interprétation…). C’est à l’aune de ces deux dimensions que le comité jugera de leur recevabilité. Aucune ligne théorique n’est a priori privilégiée et toute proposition s’insérant dans le champ large des sciences sociales (gestion, mais aussi droit, science politique, économie, ethnologie, sociologie, géographie, histoire, philosophie, info-com…) sera scrupuleusement étudiée.
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