La forêt est gérée et exploitée par l’homme pour produire de l’énergie, bâtir, réguler certains processus écologiques (crues, érosion), nous offrir un cadre de loisirs... Elle constitue aussi un important réservoir de diversité biologique, dont dépend la productivité forestière de demain. Au Cemagref, le projet «Gestion forestière, naturalité, biodiversité», mené en partenariat avec l’Office National des Forêts (ONF) et les Réserves Naturelles de France (RNF), vise à comparer la biodiversité de forêts exploitées et non exploitées, afin de déterminer la réponse de la biodiversité à l’exploitation. Cette approche, inédite en France, devrait permettre de fournir des outils pour mieux gérer les ressources forestières.
La diversité biologique, à l’échelle du gène, de l’espèce comme de l’écosystème, constitue l’un des facteurs de l’adaptation des écosystèmes forestiers contraints par le changement global et, en particulier, le changement climatique. Alors qu’elle peut conditionner, en ce sens, la pérennité même de la forêt, la biodiversité pourrait être profondément modifiée par le mode de gestion forestière adopté. En raison, notamment, de la diminution de la quantité et de la qualité de bois mort dans les zones exploitées, 20 à 40 % des organismes forestiers qui en dépendent sont aujourd’hui menacés d’extinction dans plusieurs pays européens. En France, où la forêt couvre 15,3 millions d’hectares, soit 27,1 % de la surface du territoire, les populations d’oiseaux forestiers auraient par ailleurs reculé de 18 % entre 1989 et 2004.
Source : Cemagref
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