Lorsque le climat change, les espèces végétales cherchent des refuges pour survivre. Des chercheurs viennent de montrer qu'une cinquantaine de sites méditerranéens, connus pour leur biodiversité actuelle, jouaient ce rôle d'abri depuis plusieurs centaines de milliers d'années.
Quand on évoque les points chauds (hotspots) de la biodiversité, ces zones riches en espèces mais menacées par l'activité humaine, les regards se tournent souvent vers les forêts tropicales humides. Mais plus près de chez nous, le bassin méditerranéen accueille entre vingt-cinq mille et trente mille espèces végétales ! Frédéric Médail, de l'Institut méditerranéen d'écologie et de paléoécologie (Imep), et sa collègue Katia Diadema, du Conservatoire botanique national méditerranéen de Porquerolles, ont examiné les lieux privilégiés où persiste la biodiversité méditerranéenne. Et ils révèlent dans le Journal of Biogeography qu'une cinquantaine de ces sites ont été de véritables refuges pour la flore au fil des aléas climatiques des derniers millénaires.