Face à la menace grandissante de l'exploitation des océans et à la quête permanente de ressources marines, les responsables de 43 sites marins inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) se retrouveront du 1er au 3 décembre à Honolulu, à Hawaï, afin de réfléchir aux moyens de renforcer la préservation de ces « joyaux de la couronne de l'océan ».
Ce sommet sans précédent de gestionnaires de sites du patrimoine mondial ouvrira la voie à un renforcement de leurs liens, afin de jouer collectivement, un plus grand rôle pour relever les défis auxquels fait face la préservation des océans de la planète.
« Patrimoine mondial – ces mots mêmes évoquent la mission planétaire de protection les lieux les plus exceptionnels et emblématiques du monde. Sur près de 6000 zones marines protégées dans le monde, seules 43 jouissent du statut le plus reconnu internationalement, en étant inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO », a souligné le sous-Directeur général pour la culture de l'UNESCO, Francesco Bandarin.
Le patrimoine mondial marin a été reconnu pour la première fois par l'UNESCO en 1981 avec l'inscription du Parc marin de La Grande Barrière de corail sur la Liste du patrimoine mondial. Il a été rejoint par des sites aussi emblématiques que les Iles Galápagos (Equateur), la Baie d'Ha Long (Viet-Nam), le Parc naturel du Récif de Tubbataha (Philippines), La Mer des Wadden (Allemagne) ou le Parc national des Everglades (Etats-Unis).
Aujourd'hui, environ 1,4 million de kilomètres carrés – soit 0,4% des océans, l'équivalent du Golfe du Mexique – est protégé par la Convention du patrimoine mondial, dont cinq zones marines parmi les dix plus vaste de la planète. Ensemble, ces sites représentent les « joyaux de la couronne de l'océan », des lieux reconnus par la communauté internationale pour leur beauté ou leur biodiversité exceptionnelles, ou parce qu'ils reflètent des processus écologiques, biologiques et géologiques uniques.
Le statut de patrimoine mondial offre souvent aux Etats et aux défenseurs de l'environnement les moyens ultimes de barrer la route à des initiatives économiques dommageables. En 1999 par exemple, un projet d'exploitation commerciale à grande échelle du sel dans la lagune côtière de San Ignacio au Mexique a été annulé, afin de sauvegarder le dernier site de reproduction des baleines grises du Pacifique, le sanctuaire de baleines d'El Vizcaino.
Le sommet d'Honolulu est organisé conjointement par le Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO et par l'Office des sanctuaires marins nationaux de l'Administration nationale océanique et atmosphérique des Etats-Unis (National Oceanic and Atmospheric Administration – NOAA) ; il est financé par dix autres gouvernements nationaux, par des organisations non gouvernementales et par le secteur privé.
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