Par Pierre Massotte / Président, Institut de l'Innovation et du Développement
L'innovation sociale est apparue aux marges du monde industriel, mais elle s'y intègre peu à peu, en pénétrant des domaines tels que la conception, la production et le service après-vente. Elle touche les modes d'organisation, les manières de penser, les pratiques et jusqu'aux technologies mises en oeuvre. Comment prendre la mesure de ses mécanismes et de son impact ? D'ores et déjà on peut préconiser certaines orientations en termes de méthodologie, de techniques d'analyse et de traitement de l'information.
L'innovation sociale n'est pas un concept nouveau. Depuis les accords de Rio, en 1992, elle est supposée répondre au concept élargi de développement soutenable. Elle se distingue des innovations technologiques, économiques ou commerciales sous deux aspects. Sa finalité, tout d'abord : elle cherche en priorité à répondre à des enjeux ou des besoins sociaux que ni le marché, ni la sphère administrative ne parviennent à satisfaire actuellement. Ses modalités, ensuite : les initiatives sont marquées par des démarches coopératives et participatives, insistant sur les relations et les interactions entre acteurs. Le coeur de ce modèle réside alors dans une forte implication des différentes parties prenantes. Celles-ci, idéalement, partagent des valeurs communes, mais elles peuvent avoir des intérêts, besoins et sensibilités très divers, qui se révèlent quand elles sont amenées à dialoguer et à s'exprimer dans le cadre d'un processus d'innovation.
Source : Paristech Review
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