Au Mali, au cours des 50 dernières années, la population a presque triplé, les surfaces cultivées se sont considérablement étendues et le cheptel bovin a doublé. Cette évolution est particulièrement sensible dans le sud du pays, où l'élevage et la production de coton prédominent : les surfaces cultivées s'étendent, les temps de mise en jachère sont réduits avec un passage progressif à la culture continue, et l'espace pastoral se morcelle. Avec, à la clef, une baisse de la fertilité des sols et un risque pour l'agriculture et l'élevage.
Dans ces conditions, comment les agriculteurs parviennent-ils à maintenir la fertilité des sols et à développer leurs activités agropastorales ? Une équipe du Cirad a cherché à répondre à cette question en explorant les savoirs techniques des agriculteurs, pour comprendre leurs pratiques et leur proposer des systèmes de gestion de la fertilité des sols en adéquation avec leur système de connaissance.
Une méthode originale d'analyse des pratiques de fertilisationLes chercheurs ont tout d'abord conçu une méthode d'analyse des pratiques de gestion de la fertilité des sols. Cette méthode originale se fonde sur les savoirs techniques des agriculteurs en matière de fumure organique et sur le suivi de sa production et de son utilisation.
Elle repose donc sur des enquêtes auprès des exploitants : les types de fumure employée, leurs caractéristiques, leurs fonctions, les risques qui leur sont associés, leurs usages. Complétée par l'analyse de la composition organique et minérale des sols et des fumures, cette méthode permet de mesurer l'efficacité du recyclage des biomasses animales et végétales et de mieux comprendre les logiques qui sous-tendent leur gestion.
L'enquête a été menée auprès de 28 exploitations situées dans deux villages du sud du Mali : Dentiola et Zanférébougou.
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Pour lire les constats de l'enquête: http://www.cirad.fr/nos-recherches/resultats-de-recherche/2013/produire-des-engrais-organiques-savoirs-paysans-et-diversite-des-pratiques-dans-le-sud-du-mali
Source: CIRAD
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