Des chercheurs du Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (LSCE - CEA/CNRS/UVSQ), en collaboration avec une équipe japonaise de l'université de Tsukuba, ont publié les résultats de leurs quatre premières campagnes de mesures menées dans la Préfecture de Fukushima, dans le cadre du programme TOFU. Lancé six mois après l'accident de mars 2011, ce programme vise à étudier le transfert des particules contaminées par la radioactivité dans les cours d'eau situés dans le périmètre affecté par le panache principal de pollution radioactive dans les jours qui ont suivi l'accident. Ces résultats permettent de mieux comprendre les mécanismes de transfert en jeu et notamment le rôle des typhons, des barrages et de la végétation.
Les résultats des quatre premières campagnes de mesures ont permis de confirmer l'hypothèse selon laquelle les typhons contribuent très fortement à redistribuer la contamination sur le territoire. En effet, ces phénomènes accélèrent l'érosion des sols et conduisent à l'évacuation des particules érodées dans les cours d'eau. Ainsi, les chaînes de montagnes intérieures, qui ont connu les plus fortes retombées radioactives, ont été marquées par une forte érosion après la série de violents typhons de l'été 2011. En vingt mois, une baisse des niveaux de radioactivité en altitude et une redistribution progressive de la contamination vers les zones aval ont été constatées. Après les typhons de 2011, une diminution générale des niveaux de contamination a été mesurée en 2012. La campagne de mai 2013 a confirmé cette baisse des niveaux de contamination dans les rivières, plus rapide
qu'attendu. Celle-ci peut s'expliquer par l'occurrence de typhons moins violents en 2012 qu'en 2011.
communiqué du CNRS (698 hits)