La journée mondiale des sols qui a lieu le 5 décembre vient clore une série d’événements qui a rassemblé des scientifiques internationaux pendant une semaine à Dijon. A cette occasion, les résultats du projet européen EcoFINDERS, coordonné par l’Inra, ont été dévoilés. Ce projet a permis le développement de méthodes standardisées pour la mesure de la biodiversité des sols. Des informations uniques sur l’état de santé des sols d’Europe ont ainsi été obtenues. Les analyses ont également caractérisé la relation entre biodiversité, fonctionnement du sol et services écosystémiques.
Un cadre conceptuel a été développé pour quantifier la valeur de la biodiversité des sols et des services écosystémiques correspondants. Ce cadre prend en considération la valeur des services délivrés mais également celle associée à l’assurance écologique contribuant à la stabilité de fourniture de ces services, en particulier la productivité agricole, dans un contexte d’incertitudes liées notamment au changement global.
Ce projet d’une ampleur inédite au niveau mondial a permis de fournir des informations uniques sur l’état de la qualité biologique des sols en Europe et de préciser quelle est la gamme de variations normales de la biodiversité selon leurs propriétés physico-chimiques et leur modes d’usage. Une base de données unique sur la biodiversité des sols européens et leur gamme de variations a été construite et sera maintenue par la Commission Européenne (JRC Ispra).
Les informations issues d’EcoFINDERS fournissent des pistes qui devront être testées dans des situations agronomiques, climatiques et territoriales variées. L’ultime objectif sera de développer des outils d’aide à la décision basés sur la modélisation pour identifier les meilleures stratégies en fonction des objectifs prioritaires, en suivant une approche multi-acteurs et en intégrant les aspects réglementaires nationaux et européens.
1 EcoFINDERS (2011-2014), coordonné par l’Inra et financé par la Commission Européenne, associait 23 partenaires issus de 10 pays européens et la Chine. Il réunissait des experts dans les domaines de l’écologie des microorganismes (archées, bactéries et champignons) et de la faune (protozoaires, microarthropodes, nématodes, oligochètes) du sol, de l’écologie végétale, de l’agronomie et de la phytopathologie, de la modélisation, de la bio-informatique, et de l’économie environnementale.
Communiqué de l'INRA (793 hits)