Par Clea Chakraverty
Imaginez la mer avec des dizaines de turbines géantes, flottant ou au fond de l’eau, captant l’énergie des courants, des marées et des vagues. Poissons, algues et coquillages évolueraient sans se soucier de ces machines de plusieurs centaines de tonnes, tandis que des câbles sous-marins approvisionneraient l’humanité en électricité. Une énergie propre, respectueuse de la nature et de ses contraintes. L’idée a de quoi séduire : Jules Verne l’imaginait déjà dans son ouvrage Vingt mille lieues sous les mers.
La mer, puissante ressource énergétique, peut-elle être domestiquée pour satisfaire les besoins des hommes ? C’est ce à quoi rêvent plusieurs équipes de chercheurs, que les curieux pourront peut-être croiser au large du Croisic. C’est en effet ici, sur 1 km2, que s’étend le site d’expérimentation SEM-REV. Inauguré officiellement fin août 2015 et piloté par l’École centrale Nantes et le CNRS, il est le premier site français d’essai en mer. Raccordé au réseau électrique (puissance nominale de 8 MW), il permet d’effectuer des tests grandeur nature multitechnologies. Une opportunité inouïe que n’avaient pas les chercheurs en énergie marine des premières heures. Dès 2016, un prototype d’éolienne flottante d’une puissance de 2,3 MW sera installé sur le site...
Journal du CNRS
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