Grâce à des mesures de longs termes menés sur 1 245 forêts européennes, une collaboration scientifique internationale, dont des chercheurs du Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (CEA/CNRS/UVSQ), démontre que l’émergence des premières feuilles au printemps est moins sensible au réchauffement climatique depuis une quinzaine d’années. Le verdissement des forêts s’observe de plus en plus tôt, mais la tendance à la précocité semble désormais ralentir, modérant l’idée d’un fort allongement de la saison de croissance de la végétation sous l’effet du réchauffement à venir.
Beaucoup d'espèces d'arbres à feuilles exigent des températures froides pour sortir de leur état de dormance hivernale1. Les hivers plus doux associés au réchauffement climatique pourraient donc neutraliser ce « choc thermique », contrecarrant partiellement la tendance à l’apparition de plus en plus précoce des premières feuilles. Ce phénomène n’avait cependant pu être démontré clairement.
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