Les micro-plastiques (moins de 5 millimètres de diamètre) menacent les huîtres. Ils proviennent de morceaux de plastiques déversés dans les océans (sacs, bouteilles, mégots, emballages) qui sont fragmentés sous l'effet des courants et des UV. Les microplastiques sont également issus de rejets industriels du secteur cosmétique (exfoliants, dentifrices) et vestimentaire (fibres synthétiques) qui en utilisent en grande quantité.
"Pendant deux mois, dans des bassins expérimentaux, nous avons exposé des huîtres à des microparticules de polystyrène. Nous avons utilisé des micro-plastiques de la même taille que le plancton dont se nourrissent les huîtres habituellement" souligne Rossana Sussarellu, biologiste à l’Ifremer, membre du LEMAR pendant la réalisation de l’étude.
"Après deux mois d'exposition à cette pollution, les huîtres produisaient moins d'ovules et ceux-ci étaient de plus petite taille. De même, leurs spermatozoïdes étaient nettement moins mobiles comparés à ceux des huîtres mises dans des bassins sans microplastique" , explique Marc Suquet, biologiste au Laboratoire Physiologie des Invertébrés, Centre Ifremer Bretagne à Brest, membre du LEMAR.
"La fécondité était en forte baisse avec des conséquences sur la génération suivante", relève Arnaud Huvet, biologiste au Laboratoire Physiologie des Invertébrés, Centre Ifremer Bretagne à Brest, membre du LEMAR. "Le taux de fécondation par rapport à des huîtres non exposées était inférieur de 41%. Les larves produites accusaient un retard de croissance d’environ 20%."
Communiqué du CNRS (816 hits)
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