Pour aborder ce défi, les experts de PROTEINSECT originaires d'Europe, de Chine et d'Afrique ont étudié l'utilisation de deux espèces de larves de mouches dans l'alimentation de poules, de porcs et de poissons, et ont mené des essais et analysé la qualité et l'innocuité d'élever des mouches à partir de substrats de déchets organiques comme le fumier et l'engrais.
Les insectes sont riches en protéines et sont des composants naturels de l'alimentation de nombreux poissons et de volaille de ferme. Le projet avance que les larves de mouche peuvent être élevées sur différents déchets et sous-produits, offrant une valeur de restauration de matières qui sont généralement éliminées par les industries alimentaires et agricoles.
La retransformation biologique des déchets organiques était un concept clé pour PROTEINSECT, étant donné que l'utilisation des protéines d'insectes dans les aliments pour animaux contribuera au déficit en protéines de l'Europe, mais facilitera la réduction des volumes considérables de déchets. Le projet a découvert que les larves de mouche peuvent réduire la masse de déchets organiques de 60 % en 10 jours contribuant à la réalisation d'une économie réellement circulaire. La recherche du projet a également démontré que l'utilisation des protéines d'insectes dans l'alimentation animale pour compléter les sources végétales traditionnelles pourrait contribuer à augmenter les terres agricoles disponibles pour la consommation humaine. Cela contribuera considérablement à la sécurité alimentaire.
Les essais d'aliments pour les poissons, la volaille et les porcs ont été menés par le projet en 2015 en Belgique et au Royaume-Uni avec des protéines d'insectes dérivées du volet britannique du projet PROTEINSECT. Ces essais ont évalué l'augmentation pondérale et les taux de croissance, ainsi que des facteurs spécifiques comme les taux de survie du saumon atlantique. Dans l'ensemble, le projet a observé qu'il n'y avait pas de différence importante au niveau de la performance des animaux et a même observé des améliorations suite à la consommation de protéines d'insectes. Par exemple, les taux de bons micro-organismes comme les lactobacilles étaient plus élevés chez les pourceaux consommant des protéines d'insectes.
Source : CORDIS
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