L’embolie gazeuse représente une des causes principales de la mortalité des arbres lors de sécheresses sévères. L’embolie gazeuse est une conséquence de la cavitation, c’est-à-dire une entrée d’air dans le circuit de circulation d’eau des arbres, ce qui entraîne la rupture de ce circuit. Dans un contexte de réchauffement climatique, ce dysfonctionnement hydraulique est devenu un sujet de préoccupation majeur.
Les chercheurs de l’Inra ont réalisé plusieurs avancées marquantes dans l’étude de ce phénomène.
Pour mieux comprendre le phénomène d’embolie gazeuse, les chercheurs de l’Inra ont mis au point une méthode d’observation qui permet de visualiser en temps réel la propagation d’une bulle à l’échelle de la cellule. Cette méthode utilise la microtomographie à rayons X, disponible entre autre sur les synchrotrons. On peut ainsi mettre en évidence une propagation de l’embolie selon des directions radiales dans le rameau (de la moelle vers l’écorce).
« Lors des évènements critiques d’embolie gazeuze, les végétaux nous « parlent », explique Thierry Ameglio, en émettant des ultrasons que nous pouvons déceler avec des appareils acoustiques adaptés. Ce phénomène est connu depuis les années 70, mais les progrès technologiques récents nous permettent d’aller plus loin ». En effet les chercheurs ont enregistré les sons brefs émis dans les ultrasons par les arbres lors de la pénétration de bulles d'air dans les vaisseaux. Grâce à une méthode originale de préparation de fines tranches de bois qui reproduit les conditions de stress hydrique, les chercheurs ont montré que chaque entrée d'une bulle d'air se traduit par un "click".
Communiqué de l'INRA (860 hits)