Une équipe internationale pilotée par l’IRD embarque à bord de l’Alis pour étudier en Papouasie-Nouvelle-Guinée des espèces de coraux capables de se développer dans des sites naturellement plus acides. Objectif : en savoir plus sur leur capacité d’acclimatation et d’adaptation aux conditions prévues d’ici la fin du siècle dans le cadre du changement climatique.
En péril… Plus de la moitié des récifs coralliens dans le monde sont menacés de disparition par le changement climatique. Outre l’élévation de la température, l’augmentation dans l’atmosphère du dioxyde de carbone CO2, engendre une plus grande absorption de ce gaz par l’océan. Environ 800 kg de CO2 sont ainsi dissous dans les mers et océans de la planète par seconde. Sans ce puits de carbone, l’effet de serre sur la Terre serait encore plus important. Mais l’augmentation de ce phénomène provoque une acidification de l’océan et perturbe la biologie des organismes marins. Pour les coraux bâtisseurs de récifs, ceci se traduit par une plus grande difficulté à construire leur squelette calcaire et par une augmentation de sa dissolution. Or les récifs coralliens hébergent un tiers de la biodiversité marine et fournissent des biens et des services écosystémiques à plus de 500 millions de personnes dans le monde.
Etudier les modifications du métabolisme et de la génétique des coraux face à l’acidification des océans s’avère donc indispensable pour prévoir le devenir des récifs coralliens. Jusqu’à présent, la plupart des travaux s’intéressant aux effets de l’acidification des océans sur les coraux n’a été conduite qu’en conditions de laboratoire, sur de brèves périodes, ce qui limite la mise en place des processus d’adaptation ou d’acclimatation des espèces. Il est donc nécessaire de disposer de données sur la physiologie et la génétique des colonies coralliennes soumises depuis plusieurs générations à des concentrations élevées de CO2 dissous dans l’eau de mer.
Source : IRD
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