Selon une étude menée par les chercheurs du LSCE (CEA - CNRS - UVSQ), d’ici la fin du siècle les variations saisonnières de l’acidité des océans (pH) seront plus marquées qu’aujourd’hui , pouvant même être multipliées par deux. La saisonnalité du pH, considérée jusqu’à présent comme plutôt favorable à l’adaptation des organismes marins au réchauffement global , pourrait en réalité se révéler délétère. Ce paramètre doit désormais être mieux pris en compte dans les modèles climatiques.
Neuf modèles climatiques globaux, dont deux français, établissent que les variations d’acidité entre été et hiver devraient augmenter dans toutes les régions océaniques au cours du siècle à venir. Dans les régions tropicales et subtropicales, les organismes marins sont exposés pendant l’été à un surcroît d'acidité associé à la hausse estivale des températures.
Dans les régions océaniques plus froides, les variations sont inversées , les mécanismes dominants étant la photosynthèse l’été (puits de CO2) et la dégradation de la matière organique l’hiver (source de CO2). Les scientifiques estimaient jusqu’alors que cette variabilité saisonnière favorisait la capacité d’adaptation des organismes aux changements à plus long terme, notamment la hausse de l’acidité causée par l’augmentation du CO2 dissous, associée au réchauffement climatique. Cependant, ils montrent que des fluctuations saisonnières de plus grande amplitude affecteront négativement cette capacité d’accoutumance, contrebalançant ainsi ce relatif optimisme.
Communiqué du CNRS
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