Des chercheurs de l’EPHE, de l’Université de Montpellier, avec le soutien du CNRS, ainsi que de quatre universités ou instituts étrangers ont montré que considérer la connectivité des populations de poissons en plus de la richesse en espèces augmente la persistance des populations dans le réseau des aires marines protégées (AMP) de la mer méditerranée.
Cette étude publiée dans la revue scientifique Conservation Letters en février 2018 est la première à montrer un bénéfice d’un réseau d’AMP sur la persistance des populations en considérant conjointement la représentation en espèces et leur connectivité. Actuellement seulement 6 % de la surface des océans est protégée. Il est primordial de créer de nouvelles AMP pour assurer la persistance des espèces et atteindre d’ici 2020 l’objectif de 10 % de surface marine protégée fixé par la convention sur la diversité biologique dans les objectifs de Aichi.
Les méthodes de planification spatiale qui désignent l’emplacement de nouvelles AMP cherchent à maximiser le nombre d’espèces présentes dans un espace donné, et négligent la persistance à long terme des populations de ces espèces. Or, la persistance des populations dépend des mouvements des individus entre les AMP, car les individus dispersés en dehors des AMP ne sont plus protégés. Un système de plusieurs AMP désigné pour favoriser les échanges des individus entre les aires protégées fonctionne comme un réseau de populations connectées avec des effets positifs sur la persistance des populations. Pour cette raison, il est aussi important de considérer la connectivité des espèces entre AMP, en plus de la représentativité en espèces. Dans cette étude, les chercheurs ont comparé les effets de la représentation en espèces et de l eur connectivité sur la persistance des espèces protégées dans la désignation de nouvelles AMP.
Communiqué du CNRS
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