Le changement climatique affecte directement la survie des individus mais également la distribution des espèces sur Terre. Ces changements conduisent par exemple à de nouvelles migrations, en particulier chez les espèces dites « ectothermes », c’est-à-dire dont la température du corps dépend de la température externe – par opposition aux espèces endothermes, parmi lesquelles figurent les mammifères.
Un exemple frappant de ces migrations concerne celui de la girelle-paon (Thalassoma pavo) de Méditerranée qui est en train de remonter du sud vers le nord-ouest.
Une autre possible conséquence des variations de température concerne l’évolution du ratio entre mâles et femelles en fonction du climat. Et elle pourrait bien, dans certains cas, conduire à l’extinction d’espèces.
Chez de nombreuses espèces – les reptiles et les poissons notamment – le déterminisme du sexe dépend en effet de la température externe !
Si celle-ci évolue de façon homogène sur la planète, certaines populations pourraient bien s’uniformiser en termes de sexe, ce qui aurait un impact direct sur la survie de l’espèce.
C’est d’ailleurs une hypothèse très sérieuse concernant la disparition des dinosaures. Une étude de 2004 suggérait ainsi que la soudaine augmentation de la température terrestre, à la suite du choc d’une météorite, aurait mené à la production d’un seul sexe chez les dinosaures lors de la crise Crétacé-Tertiaire – cette extinction massive survenue il y a 65,5 millions d’années. On ignore toutefois si, comme chez de nombreux reptiles, le sexe des dinosaures était sous influence environnementale.
Une récente étude a d’ailleurs montré que les hausses de température en Australie avaient conduit à la féminisation de certaines populations de tortues...
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