Le Conseil régional de l’environnement de Montréal (CRE-Montréal) accueille favorablement les recommandations de la Commission permanente sur l'eau, l'environnement, le développement durable et les grands parcs.
Les intentions de la Commission vont dans le sens de la réduction de la consommation de pétrole, de la lutte aux îlots de chaleur urbain, de la conception écologique des bâtiments et du verdissement des stationnements et des toits. La voie suggérée permet d’envisager un développement urbain qui répond mieux à nos défis climatiques et à la nécessité d’améliorer la qualité de vie urbaine. La prochaine étape sera son application avec un plan d’action concret afin que les meilleures pratiques se répandent à l’ensemble des arrondissements de la Ville de Montréal.
Être exemplaire et encourager les propriétaires et les constructeurs les plus verts
La Ville de Montréal devra montrer l’exemple dans ses propres constructions. Elle devra aussi soutenir les initiatives de citoyens, de propriétaires et d'organismes qui privilégient des solutions durables pour la construction et la rénovation des bâtiments. Actuellement, l’innovation écologique est encore trop souvent freinée par la réglementation municipale.
"Les intentions en faveur de la construction de bâtiments et de l’aménagement de stationnements plus durables sont les bonnes. Souhaitons que les règlements d’urbanisme de la Ville faciliteront le verdissement et la transition énergétique en encourageant les propriétaires et les constructeurs les plus audacieux” mentionne Coralie Deny, directrice générale du CRE-Montréal.
Cette volonté d’encourager les meilleures initiatives d’aménagement durable est aussi portée par le CRE-Montréal qui accompagne les propriétaires et les gestionnaires de stationnement avec son attestation Stationnement écoresponsable. Grâce à cette attestation, des critères précis ont été identifiés et pourraient être inscrits dans les règlements d’urbanisme afin de favoriser le verdissement et la mobilité durable.
Le CRE-Montréal se réjouit de l’approche suggérée par la Commission qui mise sur le verdissement pour les nouvelles constructions et pour la rénovation des bâtiments, par exemple l’exigence d’un renforcement structural pour l’implantation éventuelle d’une toiture végétalisée et l’obligation de prévoir des supports à vélo et des bornes de recharge électrique pour les stationnements.
Des défis pour les bâtiments existants et pour le milieu environnant
La construction de bâtiments durables dépend aussi de l’environnement urbain et du développement cohérent des quartiers, notamment autour du transport collectif et actif. La réfection et la construction de nouvelles infrastructures publiques, telles que des ponts, des réseaux de transport et des édicules de métro, doivent s’inspirer des plus hauts standards, par exemple en suivant la certification Envision.
Les bâtiments existants représentent l’immense majorité des bâtiments à Montréal, mais les changements proposés auront une emprise seulement sur les projets de rénovation majeures et les nouvelles constructions. Il faudra trouver des leviers qui encouragent plus fortement la rénovation écologique des bâtiments. Cela pourrait même se faire dans l’optique d’encourager la vitalité commerciale, dynamisée par des commerces plus verts ainsi que dans une visée sociale d’amélioration des conditions de logement pour les populations défavorisées.
Le CRE-Montréal salue les pistes d’innovation identifiées pour le bâtiment durable et souhaite que cela se traduise dans les règlements d’urbanisme et dans la cohérence des politiques urbaines. L’organisme espère que toutes les villes liées de l’agglomération emboîteront le pas en se dotant d’un document cadre en faveur du bâtiment durable.
Pour lire le mémoire du CRE-Montréal déposé à la Commission, suivez le lien bit.ly/2eWZZZ1
15/10/24 à 07h39 GMT