L’Union des municipalités du Québec (UMQ) et des représentants de plus d’une vingtaine d’organisations concernées par la problématique de la propagation et de la prolifération du myriophylle à épi, une plante exotique envahissante aussi surnommée plante « zombie », se sont réunis aujourd’hui à Montréal, à l’occasion d’une journée d’échanges.
Issus de divers milieux, les participants ont discuté des impacts de l’envahissement de la plante sur leurs environnements respectifs et de l’urgence que le gouvernement du Québec agisse pour lutter contre la prolifération du myriophylle à épi. Parmi ceux-ci, mentionnons les impacts sur les activités de baignade, de pêche, de navigation et les impacts économiques, dont la dépréciation des valeurs foncières.
Les participants se sont entendus sur la nécessité de mettre en place un programme national, qui serait une première au Québec. Les organisations souhaitent que le gouvernement du Québec accorde les fonds nécessaires à la création de ce programme qui comprendra un volet prévention, gestion, financement de la recherche et appui au milieu.
Outre l’UMQ, plusieurs organisations ont pris part à cette journée d’échanges, entre autres, les membres fondateurs de l’Alliance pour un programme national de gestion du myriophylle, soit la Société de conservation du lac Lovering, l’organisme RAPPEL-Coop de solidarité en protection de l’eau, l’Agence de Bassin Versant des 7, l’Association des pêcheurs sportifs du Québec et le Conseil québécois des espèces exotiques envahissantes (CQEEE).
« Au terme de la rencontre, tous les participants ont fait part de leurs attentes envers le gouvernement du Québec afin que ce dernier initie, dès cette année, un programme national de gestion du myriophylle à épi. Si des gestes ne sont pas posés rapidement, le Québec pourrait se retrouver avec une contagion exponentielle d’une plante qui menace chacun de nos cours d’eau et rivières », souligne monsieur Jean-Claude Thibault, porte-parole de l’Alliance.
« Les membres du Caucus des municipalités locales de l’UMQ ont identifié l’enjeu du myriophylle à épi comme prioritaire dans leur plan d’action 2018-2019. La journée d’échanges a permis de lancer une mobilisation sans précédent pour lutter contre la propagation et la prolifération de cette plante aquatique envahissante qui cause déjà des torts, tout particulièrement dans les municipalités de villégiature. Cette première rencontre a également permis d’identifier des pistes pour prévenir l’apparition du myriophylle à épi dans les plans d’eau non-atteints. Le Caucus amorcera d’ailleurs prochainement une étude à cet effet », a ajouté monsieur Joé Deslauriers, maire de Saint-Donat et vice-président du Caucus.
À propos du myriophylle à épi
Le myriophylle à épi, une plante exotique envahissante, est actuellement présent dans au moins 180 lacs et rivières du Québec. Il entraîne des impacts environnementaux importants, dont la perte de biodiversité et nuit aux activités récréatives sur les plans d’eau ainsi qu’à la réputation de la beauté et de la qualité des lacs du Québec.
À propos de l’UMQ
Depuis sa fondation en 1919, l’UMQ rassemble les gouvernements de proximité de toutes les régions du Québec. Sa mission est d’exercer un leadership fort pour des gouvernements de proximité autonomes et efficaces. Elle mobilise l’expertise municipale, accompagne ses membres dans l’exercice de leurs compétences et valorise la démocratie municipale. Ses membres, qui représentent plus de 80 % de la population et du territoire du Québec, sont regroupés en caucus d’affinité : municipalités locales, municipalités de centralité, cités régionales, grandes villes et municipalités de la Métropole.
Le Caucus des municipalités locales de l’UMQ est formé de plus de 145 municipalités urbaines et rurales comprises dans le territoire rural du Québec, qui ont des caractéristiques distinctes de celles des municipalités de centralité.
À propos de l’Alliance pour un programme national de gestion du myriophylle
Le 5 mai 2018, l’Alliance a lancé une campagne pour demander formellement au gouvernement du Québec d’agir dès maintenant sur cet important enjeu qui touche l’ensemble des régions administratives du Québec. Déjà, elle a recueilli des appuis de municipalités, d’organismes nationaux et d’associations de riverains et de tourisme qui représentent des milliers d’usagers des lacs et rivières du Québec.
Source : Union des municipalités du Québec
Crédit Photo : Union des municipalités du Québec
15/10/24 à 07h39 GMT