La République démocratique du Congo et le Gabon signent un accord de collaboration dans le domaine de l’environnement
(Études de cas)
A l’initiative des chefs d’Etats, Ali BONGO, du Gabon et du chef de l’Etat, Félix-Antoine TSHISEKEDI, de la RDC, le Ministre Congolais de l’Environnement et Développement durable, Monsieur Claude NYAMUGABO, a tenu l’année passée, soit le 17 Décembre 2019, une réunion conjointe avec son homologue Gabonais des Eaux et Forêts, de la Mer, de l’Environnement, chargé du Plan climat, des Objectifs de développement durable et du Plan d’affectation des terres, Monsieur Lee WHITE.
Selon les informations qui nous ont été parvenues, il a été question de signer un mémorandum d’entente entre les deux pays dans le domaine de l’environnement et du développement durable.
Pourquoi est-ce que l’Afrique devrait s’y mettre véritablement ?
Le progrès en matière de gestion durable de la base de ressources naturelles en Afrique sont mitigés.
Le taux de perte du couvert forestier est en diminution et l’évolution globale est positive, mais demeure toutefois insignifiante.
Une plus grande superficie de terre a été touchée par la désertification et le nombre de personnes vivant sur des terres dégradées, dans l’ensemble, et dans les zones urbaines et rurales, est en augmentation.
1. Promouvoir une croissance verte et inclusive pour l’Afrique, dans des secteurs bien choisis
Nous avons beaucoup parlé de la croissance verte ou d’économie verte, lors du grenelle de l’Environnement mais avec l’arrivée de la « crise » au premier rang des préoccupations, l’idée de la croissance verte semble perdre du poids au profit de mesures de relance à court terme.
Ces vingts dernières années, la croissance économique a contribué à sortir de l’extrême pauvreté près d’un milliard de personnes en situation d’extrême pauvreté.
Nous comptons hélas jusqu’à ce jour, 1,1 milliard d’habitants dans le monde qui vivent sans électricité. Ce sont autant d’exclus de la croissance.
La croissance, insuffisamment inclusive, s’est en outre faite au détriment de l’environnement. Si nul n’échappe aux effets de la détérioration de l’environnement, les pauvres eux, sont davantage vulnérables aux phénomènes météorologiques extrêmes, aux inondations et au changement climatique.
Et selon d’autres estimations, l’exploitation forestière illégale génère entre 10 et 15 milliards de dollars par an dans le monde.
On peut bien voir que le problème réside bien dans l’application effective des réglementations existantes ou l’absence d’une législation appropriée. Et il s’agit donc là d’un fléau mondial, qui affecte de nombreux pays riches en ressources, tel que la République démocratique du Congo et le Gabon.
Mais qu’est-ce que cette croissance verte en réalité ?
« La croissance verte consiste à favoriser la croissance économique et le développement, tout en veillant à ce que les actifs naturels continuent de fournir les ressources et les services environnementaux sur lesquels repose notre bien-être.
Pour ce faire, elle doit catalyser l’investissement et l’innovation qui étaieraient une croissance durable et créeront de nouvelles opportunités économiques ».
En résumé, la croissance verte est l’art de continuer le développement économique tout en préservant nos ressources naturelles indispensables à ce propre développement.
2 . Le Développement durable en République démocratique du Congo
2.1. Avantages
En vrai, la République démocratique du Congo, a des opportunités de développement énormes en tant que pays.
Ses ressources minérales sont également très en demande sur le marché mondial. Ce pays possède des sols extrêmement fertiles et des forêts tropicales avec une diversité unique d’espèces.
En outre, grâce au fleuve Congo, le deuxième fleuve le plus long en Afrique, à ses affluents et aux Grands Lacs dans l’Est, la République démocratique du Congo est l’un des pays les plus riches en eau du monde.
D’où les possibilités ou les chances de produire de l’électricité écologique de force hydraulique sont énormes, mais ne sont malheureusement que très peu exploités à ce jour.
Et pour ce qui est du Gabon, ce pays dispose d’une grande expérience dans le domaine de l’exploitation forestière depuis près de 120 ans.
Et la République démocratique du Congo même si elle est dotée des fortes potentialités forestières, elle reste tout de même en retard.
Il y a donc beaucoup à gagner pour une exploitation contrôlée, une croissance économique, une bonne industrie pour l’environnement et le climat si seulement cela est bien géré.
Et l’expérience Gabonaise peut-être également efficace pour la République démocratique du Congo.
Tous ces atouts cités, sont des atouts dont disposent véritablement ces deux pays d’Afrique, riches en ressources.
Nous reconnaissons que la déforestation augmente en République démocratique du Congo, beaucoup de zones dégradées peuvent pour ce faire, être compensées et résolues au travers de plusieurs techniques.
Il faut donc optimiser les potentialités. Et ces deux pays doivent travailler ensemble pour y parvenir, l’a signalé une note d’information du Ministre de l’environnement.
Si le Gabon et la République démocratique du Congo font front commun, il sera difficile de les battre, a réaffirmé Monsieur Lee WHITE, Ministre et négociateur forêts pour le climat au Gabon depuis 2008.
C’est une note plutôt rassurante de savoir que l’Afrique détient un si grand pouvoir de changer les choses autour de son continent, mais par quel type de procédé ?
Globalement, il est essentiel d’améliorer la transparence et les systèmes de suivi judicieux.
Bien souvent, les organismes publics ne savent pas dans quelle mesure les différents secteurs d’activités sont durables et quelles ressources naturelles sont en voie d’épuisement.
Ces deux pays ont par exemple besoin de données plus nombreuses et de meilleure qualité sur l’utilisation d’énergie et les émissions. Cette « comptabilité verte » exhaustive fait actuellement défaut.
Et puis, ces pays ont également besoin du leadership et de consensus, tout en s’attaquant aux intérêts particuliers et en trouvant des compromis qui permettront de passer d’une croissance « sale » et non inclusive à une croissance durable et sans exclus. Les obstacles sont nombreux.
Comment y remédier efficacement ?
3 . Mesures facilitantes
Ce n’est un secret pour personne; l’Afrique regorge pleinement de ressources naturelles, qu’elles soient minérales ou forestières.
Et le besoin de relever les défis du développement et favoriser la transformation structurelle des économies africaines présente de nouvelles opportunités pour le développement de l’Afrique.
Les politiques et approches de croissance verte inclusive peuvent contribuer à cet effet à réaliser une transformation en vue d’un système durable et équitable plus diversifié et à valeur ajoutée.
La croissance verte et inclusive nécessite une combinaison optimale de mesures pour permettre la croissance grâce à une productivité accrue, un ajout de valeur et davantage de compétitivité. Mais aussi en générant des avantages sociaux grâce à la création d’emplois décents, l’améliorations des moyens de subsistance et le bien-être, et le renforcement du capital naturel et la résilience environnementale.
Ces deux pays doivent pour ce faire créer des conditions favorables afin de maximiser les synergies positives qui peuvent exister entre la durabilité environnementale, le développement humain, l’équité et la croissance économique.
Ce sont des catalyseurs importants qui devraient être pris en compte pour la promotion de la croissance verte et inclusive dans des secteurs choisis et également la conduite de la transition vers une économie verte inclusive.
LUAKA Sarah.
15/10/24 à 07h39 GMT