Santé, qualité et respect de l’environnement : ce sont les trois priorités sur lesquelles reposent les engagements de l’association « Demain la Terre® ».
Forte de 18 membres (17 de France hexagonale et un de Suisse), l’association représente environ 400 producteurs et transformateurs.
Leur Charte, mise en place en 2010, vient d’être, comme tous les ans, améliorée, en fonction des évolutions de la réglementation et des désirs de garanties des consommateurs.
« Conçue en tenant compte de la diversité des pratiques culturales, de manière à être universellement applicable à la filière fruits et légumes, la Charte est composée de 68 critères objectifs, précis et mesurables répartis selon 8 thèmes relatifs au développement durable » , note l’association. « La bonne application des différents critères et le niveau atteint pour chacun d’eux sont contrôlés annuellement par un organisme de contrôle indépendant, de manière annoncée ou inopinée. Le rapport d’audit annuel de conformité permet d’affecter une note globale. Cet audit est complété par une concertation continue ».
Plusieurs critères ont fait l’objet d’amélioration : « la thématique Préserver la qualité et la vie dans les sols a été entièrement refondue d’une part pour mieux s’adapter aux différentes méthodes de production (maraîchage, arboriculture, hors-sol) et d’autre part pour renforcer et favoriser les pratiques agricoles développant la vitalité des sols. »
L’association ajoute : « Le thème Gérer la valorisation des déchets et leur réduction a lui aussi été densifié. En effet, l’adoption le 30 janvier 2020 du projet de loi relatif à la lutte contre le gaspillage alimentaire et à l’économie circulaire a défini un objectif de réduction du gaspillage alimentaire à l’horizon 2030 de 50 % (par rapport à son niveau de 2015) dans les domaines de la production et de la transformation ainsi que l'interdiction de la commercialisation de lots de fruits et légumes frais de moins de 1,5 kg en emballages plastiques à partir de 2022. C’est pourquoi, la Charte « Demain la Terre » intègre dès 2020 des obligations sur la baisse du gaspillage alimentaire des produits comestibles et non comestibles au travers d’actions renforcées et mieux identifiées. Sur la question des emballages plastiques, les critères de la Charte favorisent l’accélération de la recherche d’alternatives pour tous les conditionnements et le développement de l’écoconception des produits en s’appuyant sur la conduite d’analyse de cycle de vie avec le soutien de l’Ademe. »
Enfin, « après les perturbateurs endocriniens en 2019, les producteurs sont désormais dans l’obligation de recenser l’utilisation d’autres substances controversées notamment les SDHI. »
En 2019, ce sont près de 200 000 tonnes de fruits et légumes respectant la Charte Demain la Terre qui ont été mises sur le marché, soit environ 1,6% de la production française de fruits et légumes (pomme de terre incluse), sur l’ensemble des circuits de distribution.
(Photo Demain la Terre)
10/12/24 à 09h58 GMT