La concertation citoyenne sur l’énergie et les changements climatiques a pris fin samedi. A l’issue de deux jours de travaux, les maires ont plaidé pour une décentralisation du fond vert sur le climat.
A la fin de l’atelier sur l’énergie et les changements climatiques, le directeur de l’Ong Enda Energie Sékou Sarr, initiateur de la rencontre, à salué la participation active des collectivités locales « qui ont bien compris les enjeux de l’énergie dans le développement et dans le domaine de l’amélioration de leur condition de vie ». Lors de cet atelier, a-t-il indiqué, l’élément le plus satisfaisant qu’il faut noter, c’est que les communautés considèrent qu’il y a des possibilités de financements endogènes qui devraient leur permettre, avec leur maire, de pouvoir lever des fonds à l’échelle internationale. Selon lui, les collectivités locales comptent sur leurs propres ressources avant de penser à l’extérieure. Aussi Sékou Sarr a-t-il souligné que les conseillers municipaux ont accepté d’intégrer la question de l’énergie dans leur budget annuel. « il y a un certain nombre de recommandations que nous allons confiner dans un document qui devrait nous permettre d’inter-agir avec les négociateurs sur le climat mais également montrer à l’état les niches de contribution des collectivités locales dans le cadre des actions d’atténuation des gaz à effet de serre », a-t-il déclaré. De plus, il a fait noter qu’une première recommandation des Collectivités locales, est que le fonds vert sur le climat soit dédié aux collectivités locales. « Que les collectivités locales aient un accès direct au fonds vert pour le climat. Cela, c’est dans le cadre de la décentralisation pour qu’on puisse essayer d’éliminer certaines barrières d’accès au financement carbone dans le cadre des changements climatiques », a-t-il ajouté.
Le maire de la commune de Sokone, El Hadji Moustapha Gueye, a salué la tenue de cet atelier qui est extrêmement important pour Sokone qui subit déjà les effets des changements climatiques. Selon M. Gueye, il est important qu’un plaidoyer fort soit fait pour qu’il y ait beaucoup plus de ressources qui soient canalisées vers les collectivités locales. « C’est important parce que les ressources du fonds vert sur le climat n’arrive pas là où les besoins sont. Il est impératif que les décideurs, les bailleurs de fonds décident que les ressources doivent aller directement peut-être à travers les Ong pour les collectivités locales », a-t-il plaidé.
Selon lui, c’est cela qui leur permettra d’agir conséquemment au niveau local pour minimiser les effets des changements climatiques sinon même les arrêter. Aussi, a-t-il salué la proposition des participants pour qu’il y ait une coalition forte entre la société civile et les collectivités locales.
Oumar Ngatty BA
05/07/24 à 13h25 GMT