L’avenir incertain des petits Etats insulaires en developpement
Les petits Etats insulaires en développement (PEID) sont particulièrement vulnérables aux catastrophes naturelles ainsi qu’aux effets négatifs des changements mondiaux, qu’ils soient environnementaux, culturels, sociaux ou économiques. Dans le cadre d’une stratégie internationale visant à répondre à ces problèmes, définie lors du Sommet mondial sur le développement durable de 2002 et dans laquelle l’UNESCO est activement impliquée, une réunion de quelque 300 décisionnaires des Etats insulaires des Caraïbes, de la Méditerranée, des Mers de Chine du Sud, et des Océans Pacifique, Atlantique et Indien, se tiendra du 26 au 30 janvier à Nassau (Bahamas), afin de préparer une importante réunion ministérielle des Etats insulaires qui aura lieu plus tard dans l’année à Maurice. Le 7 janvier de cette année, le cyclone Heta a quasiment balayé toutes les infrastructures de l’île de Niue, dans le Pacifique Sud, laissant les derniers 1 500 habitants face à la perspective de devoir abandonner leur île pour toujours. Une montée sensible du niveau de la mer due au réchauffement planétaire causerait non seulement des problèmes à tous les Etats côtiers, mais submergerait aussi complètement nombre d’atolls coralliens, y compris les Maldives dans l’Océan Indien. D’autre part, comme le tourisme est devenu la ressource économique de beaucoup de ces petites îles, un développement anarchique fait peser la menace d’une dégradation de l’environnement et de la perte des savoirs, traditions et langues autochtones.
Du 30 août au 3 septembre prochain, lors de la réunion ministérielle de Maurice, les vulnérabilités particulières des petits Etats insulaires en développement (PEID) vont être mises en lumière. Les décisions prises à Nassau la semaine prochaine influeront sur l’ordre du jour de Maurice et soulèveront les nouveaux thèmes qui devraient être pris en compte dans une stratégie de mise en œuvre du développement durable des petits Etats insulaires en développement. Un premier programme d’action avait été décidé à Barbade il y a dix ans.
Conjointement à d’autres institutions des Nations Unies, l’UNESCO travaille avec des décisionnaires locaux pour relever les défis auxquels sont confrontés les petites îles dans toutes les régions du monde, tels que le manque d’eau douce, l’érosion côtière, l’isolement, les coûts élevés des communications et de l’énergie, mais aussi les menaces sur leur fragile et unique diversité biologique. D’autres actions de l’UNESCO traitent de problèmes que l’on trouve également dans les pays industrialisés, mais qui sont souvent amplifiés dans les petites îles isolées, tels que l’autonomisation des jeunes, l’échec scolaire, la montée de la délinquance et de la violence, l’éducation relative au VIH/sida. Ces actions s’appuient sur l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication et sur la promotion de la diversité culturelle.
(BPoA10)
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