Des villes sans bidonvilles au Séngal
Avec l'appui de UN-Habitat, le Sénégal va avoir des villes sans bidonvilles
UN-Habitat a décidé d'aider le gouvernement du Sénégal à résorber le stock d’habitations irrégulières, a annoncé le Dr Anna Kajumulo Tibaijuka, sous-secrétaire générale des Nations unies et directrice exécutive de UN-Habitat.
En marge du Forum Mondial WASH qui a démarré lundi et se poursuit jusqu’au 3 décembre prochain à Dakar, le Dr Anna Tibaijuka a effectué mardi une visite dans un bidonville et des quartiers flottants de Fass Mbao, dans le département de Pikine, situé à une vingtaine de kilomètres de la capitale sénégalaise.
A l’issue de cette visite, la directrice exécutive de UN-HABITAT a pris l’engagement d’appuyer le Sénégal pour des villes sans bidonvilles.
Mme Tabaijuka a tenu à féliciter le gouvernement et les populations des quartiers flottants pour leur engagement et leur détermination à faire du Sénégal un pays sans quartiers irréguliers.
Elle avait déjà souligné, à l’ouverture du Forum Mondial WASH, que la réalisation des Objectifs du Développement pour le Millénaire (ODM) ne peut pas se faire facilement si les pouvoirs publics ne prennent pas en main la question des bidonvilles qui abondent partout dans le monde.
A son avis, le Sénégal logé dans le lot des pays les moins avancés, est dans cette logique et les choses semblent se dessiner dans le bon sens.
En visitant ces quartiers en proie à des difficultés, la patronne de UN-HABITAT était accompagnée du ministre sénégalais de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire, Seydou Sy Sall.
Monsieur Sall a rappelé que le Sénégal développe une opération d’aménagement pour préserver la vie économique du pays. Il a aussi indiqué que le travail entamé doit se poursuivre pour résorber le stock d’habitations irrégulières.
La première phase de la “Restructuration et la Régularisation Foncière de Pikine Irrégulier Sud” s’étend de 2002 à 2007, selon le ministre Sall.
Cette restructuration concerne 11 quartiers du département de Pikine.
Avec 441 parcelles sur 700 constructions à Keur Massar touchées par les inondations, cette phase a prévu l’organisation des bénéficiaires en GIE (Groupement d’Intérêt Economique).
Il est prévu aussi un remembrement des quartiers, le relogement de ménages sur le site sur des parcelles qui n’étaient pas mises en valeur, avec reconstruction de leurs logements.
L’ouverture de rues et le relogement de ménages sur la zone de recasement à Keur Massar avec reconstruction de leurs logements sont également dans l’agenda de la restructuration.
Dans la zone de recasement de Keur Massar, il est prévu 1.500 parcelles pour 15.000 habitants. Mais, seules les populations à recaser ont droit à ces parcelles.
Partagez
Donnez votre avis