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Nouvelle stratégie de gestion des déchets au Kenya


L’élimination des sacs plastiques au cœur d’une nouvelle stratégie de gestion des déchets au Kenya

23ème session du Conseil d’administration du PNUE
21 - 25 Février 2005

Nairobi, le 23 février 2005 – Selon un rapport publié aujourd’hui, les sacs plastiques fins devraient être interdits et les sachets plus épais taxés lourdement pour débarrasser le Kenya de la menace qui pèse sur l’environnement et la santé.

Une étude d’experts de l’Institut kenyan de recherches et d’Analyses (KIPPRA) révèle que rien qu’à Nairobi, au moins deux millions de sachets en plastique sont remis chaque année aux clients dans des supermarchés et kiosques.

Les sachets, très fins pour la plupart, sont tout simplement jetés en sortant des magasins. Ils sont devenus un spectacle familier aussi bien dans les agglomérations qu’à la campagne.

Les sacs plastiques bloquent les tuyaux de canalisation et les égouts, asphyxient les animaux de ferme ainsi que la faune maritime et polluent le sol au fur et à mesure qu’ils se décomposent.

Wangari Mathaai, Vice Ministre kényan de l’environnement et Prix Nobel de la Paix 2004, a fait un lien entre la malaria et les sachets en plastique.

En effet, des sachets abandonnés peuvent se remplir d’eau de pluie et offrir un nid idéal aux moustiques porteurs de malaria.

L’interdiction de sachets d’une épaisseur inférieure à 30 microns et une taxe sur des sachets plus épais figurent parmi les propositions faites pour réduire l’usage de sacs polythènes et financer des solutions alternatives – plus environnementales – tels que des sacs faits en coton ou en sisal.

L’argent provenant des taxes serviraient à la mise en place de systèmes de recyclage efficaces, selon un rapport financé par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et le Service National kenyan pour l’Environnement (NEMA).

La taxe sur les sachets en plastique pourrait servir de modèle pour des projets similaires pour combattre l’avalanche de déchets menaçant le Kenya ainsi que d’autres pays à travers l’Afrique et le monde en développement.

Cette proposition est contenue dans un rapport élaboré par Moses Ikiara et Clive Mutunga de KIPPRA, intitulé « Selection, Design and Implementation of Economic Instruments in the Kenyan Solid Waste Management Sector ».

Les conclusions du rapport, lancé aujourd’hui lors du Conseil d’administration du PNUE, sont le résultat de plusieurs discussions tenues au Kenya et ailleurs entre le PNUE, NEMA, les fabricants de sachets, les vendeurs, les supermarchés et autres groupes intéressés.

Les conclusions et les recommandations sont également basées sur des leçons tirées de programmes de gestion des ordures initiés par d’autres pays y compris l’Australie, le Danemark, l’Irlande, l’Italie, le Rwanda, l’Afrique du Sud et plusieurs pays de l’Amérique Latine et des Caraïbes.

Pour plus d’informations, prière de contacter : Eric Falt, Porte-parole et Directeur de la Division de la Communication et de l’Information, Tél. 254 20 623292, e-mail eric.falt@unep.org ou Nick Nuttall, Responsable des relations médias, Tél. 254 20 623084, Mobile 254 (0) 733 632755, e-mail nick.nuttall@unep.org
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