Système d’alerte aux tsunamis
Le système d’alerte aux tsunamis et d’atténuation de leurs effets dans l’océan Indien prend forme
Contact éditorial : Sue Williams : Bureau de l’information du public de l’UNESCO, + 33 (0)6 15 92 93 62
05-08-2005 5:00 pm Perth (Australie occidentale)- Les progrès de la mise en place du Système d’alerte aux tsunamis de leurs effets ont été examinés par les Etats de l’océan Indien au cours de la réunion de trois jours du Groupe intergouvernemental de coordination pour le Système (GIC), qui s’est terminée aujourd’hui. Selon une évaluation des experts en matière de technologies de pointe, un système fiable requiert la combinaison de trois éléments : un réseau sismographique perfectionné ; un réseau de marégraphes transmettant des données en temps réel qui couvre tout le bassin de l’océan Indien ; et le déploiement de détecteurs de pression des fonds océaniques, capables de déceler un signal provenant d’un tsunami en mouvement dans les profondeurs.
Le GIC a approuvé un plan d’action établissant quatre groupes de travail techniques auxquels on a confié la tâche d’étudier les meilleurs moyens de déploiement de ces réseaux d’instruments.
Avant le 31 décembre de cette année, 23 stations d’observation du niveau de la mer en temps réel devront être établis dans les pays de l’océan Indien, acgevant ainsi la modernisation du réseau marégraphique. Six stations sont déjà opérationnelles dans la région.
Des expériences seront conduites au cours des mois prochains pour tester les liaisons de communication pour la transmission des informations sismiques en temps réel. En même temps, les améliorations portées au Système de télécommunication mondial lui permettront de continuer à véhiculer des informations fiables sur les tsunami.
L’architecture du Système d’alerte aux tsunamis et d’atténuation de leurs effets dans l’océan Indien est basée sur des centres nationaux capables d’émettre des alarmes dans chacun des pays participants.
Actuellement, 25 pays ont établi des centres de communication leur permettant de recevoir des avis contenant des informations sismologiques qui proviennent des centres opérationnels de Hawaii et Tokyo qui desservent le Pacifique
Dans une allocution présentée par Patricio Bernal, Secrétaire exécutif de la Commission océanographique intergouvernementale de l’UNESCO (COI), le Directeur général de l’Organisation, Koïchiro Matsuura, a déclaré que « les centres nationaux doivent passer de leur structure minimale actuelle à la mise en place de leurs propres réseaux nationaux de détection et à l’élaboration de leurs propres plans nationaux d’évaluation et de prévention des risques, ainsi que d’éducation ou de sensibilisation. »
Dès que le Système d’alerte aux tsunamis et d’atténuation de leurs effets dans l’océan Indien sera mis en place et que les informations des nouveaux réseaux commenceront à affluer, il sera possible d’obtenir des confirmations de la présence ou de l’absence d’un tsunami afin de lancer ou annuler une alerte. Un nombre limité de centres de liaison utilisant les informations de la région devront proposer les services qui sont actuellement offerts uniquement par les centres du Pacifique.
Une autre initiative entérinée à la réunion concerne la mise en place d’un partenariat international sous l’égide de la COI, en vue d’accélérer le libre transfert des technologies et construire des détecteurs de pression des fonds océaniques. Plusieurs pays ont manifesté leur intérêt à se joindre à ce partenariat.
Les autres aspects du plan d’action concernent la modélisation des tsunamis, ainsi que des activités de formation, en vue d’une évaluation et gestion des risques plus précises qui renforceront les capacités nationales et faciliteront le transfert des connaissances et des savoir-faire. Cela contribuera au développement d’outils de prévention de base contre les catastrophes, comme les cartes d’inondation des zones côtières vulnérables incluant les villes.
Le groupe de coordination intergouvernemental a été créé en juin dernier à Paris, en tant qu’organe subsidiaire de l’Assemblée de la COI, afin d’orienter et superviser le fonctionnement du Système d’alerte aux tsunamis et d’atténuation de leurs effets dans l’océan Indien. Il est présidé par Dr. P.S. Goel, Secrétaire du Département du développement de l’océan, en Inde, assisté par S.C. Seeballuk, Secrétaire aux Affaires intérieures de Maurice et Jan Sopaheluwaken, Vice-président de l’Institut indonésien des sciences chargé des sciences de la Terre.
La prochaine réunion du GIC se tiendra à Hyderabad (Inde), du 12 au 16 décembre prochain.
Source Communiqué de presse N° 2005-93
Auteur(s) UNESCOPRESSE
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