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Rapport sur le développement durable dans les régions montagneuses


Ce rapport du Secrétaire général des Nations Unies est soumis en application de la résolution 58/216 dans laquelle l’Assemblée générale a demandé au Secrétaire général de lui rendre compte à sa soixantième session, au titre du point 54 e) de l’ordre du jour provisoire, de l’état du développement durable dans les régions montagneuses, et notamment de lui présenter une analyse générale des problèmes à régler, ainsi que des recommandations pratiques. Le rapport a été établi par la FAO en collaboration avec les gouvernements, les organismes compétents des Nations Unies et les organisations non gouvernementales. Le rapport rappelle que l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a indiqué, dans le rapport du Secrétaire général présenté à l’Assemblée générale à sa cinquante-huitième session, que l’Année internationale de la montagne avait induit une action efficace et à long terme en vue de la mise en œuvre du chapitre 13 d’Action 21.

Ce résultat est dû, entre autres, aux moyens suivants, peut-on lire dans le rapport : sensibilisation à l’importance qu’ont les montagnes pour la vie et à la nécessité d’améliorer les environnements de montagne et le bien-être des populations montagnardes; soutien à la création de 78 comités nationaux pour entreprendre l’action au niveau national; et le renforcement des partenariats avec les parties prenantes intéressées par les questions des montagnes, qui a débouché sur le lancement du Partenariat pour les montagnes au Sommet mondial pour le développement durable, tenu à Johannesburg (Afrique du Sud) en septembre 2002. L’Année a également permis l’adoption de la résolution 57/245 dans laquelle l’Assemblée générale a déclaré le 11 décembre Journée internationale de la montagne, à compter du 11 décembre 2003, et a encouragé la communauté internationale à organiser ce jour-là des manifestations à tous les niveaux en vue de souligner l’importance du développement durable des montagnes.

À une date plus récente, à sa réunion tenue le 1er décembre 2004, le Bureau de l’Assemblée générale a recommandé que la fourniture d’une aide au développement aux pays montagneux pauvres soit inscrite à l’actuel ordre du jour de l’Assemblée générale. Il avait été également proposé que l’allégement de la dette soit envisagé comme moyen important de lutter contre la pauvreté dans ces régions, indique le rapport. En février 2005, l’Assemblée générale a adopté la résolution 59/238, dans laquelle elle a décidé d’examiner, à sa soixantième session, au titre de la question intitulée « Développement durable » une question subsidiaire intitulée « Fourniture d’une assistance aux pays montagneux pauvres afin qu’ils surmontent les obstacles dans les domaines socioéconomique et environnemental ».

S’agissant du volet « mobilisation de ressources et mécanismes de financement », le rapport considère que le financement du développement durable des montagnes est devenu une question essentielle, d’autant plus que l’on a mieux pris conscience de l’importance des montagnes à l’échelle mondiale et du fait que les populations montagnardes sont touchées de façon disproportionnée par la pauvreté extrême, l’insécurité alimentaire et d’autres difficultés. Les sources traditionnelles d’aide au développement gardent une importance capitale, mais elles se sont révélées insuffisantes pour faire face aux multiples problèmes et aux besoins urgents des régions montagneuses, constate le Secrétaire général, qui souligne la nécessité de trouver mécanismes de financement nouveaux et innovants (conversion de créances et développement des facilités de microcrédit, par exemple). Par ailleurs, il indique que le Fonds pour l’environnement mondial offre un potentiel considérable, mais insuffisamment exploité, pour mobiliser des ressources financières en faveur de la conservation et de la mise en valeur des montagnes.

Parmi ses recommandations, le Secrétaire général recommande à l’Assemblée générale d’encourager la poursuite de la mise en place de comités nationaux ou d’arrangements et de mécanismes institutionnels analogues afin de renforcer la coordination et la collaboration intersectorielles pour la mise en valeur durable des zones de montagne; de soutenir les initiatives nationales visant à élaborer et appliquer des plans, des programmes et des projets stratégiques, ainsi que des politiques et des lois pour la mise en valeur durable des montagnes; d’aider les pays en développement et les pays en transition à formuler et appliquer des stratégies et programmes nationaux pour la mise en valeur durable des montagnes par des canaux de coopération bilatérale, multilatérale et Sud-Sud, ainsi que par le biais d’arrangements novateurs; de soutenir les efforts du Partenariat de la montagne et d’encourager la participation des pouvoirs publics, de la société civile et des institutions du secteur privé au niveau national; d’appuyer l’élaboration et la mise en œuvre de nouveaux programmes de communication pour la mise en valeur durable des montagnes à tous les niveaux; d’appuyer les programmes d’éducation et de création de capacités pour encourager la mise en valeur durable des montagnes à tous les niveaux; d’œuvrer en faveur d’un accroissement des investissements et des crédits pour le développement durable des régions montagneuses; et d’appuyer les efforts déployés aux niveaux mondial, régional et national pour que les considérations relatives à la gestion, y compris la régulation de la diversité biologique des montagnes, soient effectivement intégrées dans les grandes orientations fixées pour le développement durable des régions montagneuses.
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