Restitution de recherches pour un développement durable
Délégation au
Développement Durable
SEMINAIRE EXPERIMENTAL
« Restitution de recherches pour un développement durable »
Le développement durable et les pratiques qu’il induit relèvent d’une innovation dans les approches, les méthodes, le management ou la gouvernance… Les acteurs privés comme les acteurs publics contribuent à cette innovation, souvent avec des stratégies d’essais et d’erreurs, sans avoir toujours ni le temps ni la capacité à prendre du recul.
De leur côté, les chercheurs explorent des voies, analysent des processus, mettent au point des modèles. Le développement durable introduit une complexité nouvelle du fait de sa transversalité de sa volonté d’intégration de domaines, des disciplines et des savoirs. Mais les chercheurs peuvent souvent être déconnectés des questionnements des praticiens. Le terrain génère des questions difficiles à appréhender dans le cadre du découpage disciplinaire traditionnel.
Cette approche « Restitution de recherches » vise un échange entre les deux communautés, et à transférer les enseignements de la recherche vers les décideurs, praticiens et acteurs de terrain, alors que le débat scientifique peut ne pas être clos. Elle est orientée vers la demande. Il n’est pas le lieu de restitution d’un programme de recherche particulier mais une réponse à des questions du terrain.
Un premier séminaire expérimental, qui se tiendra sous la présidence du Délégué Interministériel au Développement Durable, vise à ouvrir un espace de restitution de travaux et réflexions de recherche. Au-delà des deux sujets envisagés (la responsabilité sociétale de l’entreprise et l’empreinte écologique), il s’agit d’engager un processus, de plus long terme. Il s’agit d’identifier les questions posées sur le terrain, et de mettre en face les apports de la recherche.
Ce séminaire se tiendra
le 29 mars 2006
au Ministère de l’écologie et du développement durable
20 avenue de Ségur 75007 Paris
salon bleu ( 6ème étage)
Discutant : Louis de Gimel
Sous-directeur de l’évaluation des politiques et des régulations environnementales, Ministère de l’écologie et du développement durable
10h -12h30 : Karen Delchet ( ENMSE) : développement durable et PME
pause : repas libre qui pourra être pris sur place à la cantine du MEDD
14h -16h30 : Aurélien Boutaud , Natacha Gondran : empreinte écologique, forces et faiblesses scientifiques
Karen Delchet. « Les expérimentations du guide SD21000 pour l’intégration du développement durable dans la stratégie et le management des entreprises. Les résultats qui valident la méthode diagnostic du SD 21000, montrent la variété des approches, la difficulté d’appréhender les enjeux globaux (climat, biodiversité) qui n’ont pas de « porteurs d’enjeux ».
Cette étude s’appuie sur le diagnostic approfondi de 78 PME réparties dans 8 régions françaises. Ces travaux font l’objet d’une thèse qui sera soutenue à l’Ecole des Mines de Saint-Étienne le 8 mars 2006.
Ces travaux ouvrent notamment la voie à la mise en place d’un processus de partage de bonnes pratiques et de travaux par branches ou par filières. »
Aurélien Boutaud, Natacha Gondran. « L’empreinte écologique a largement acquis une légitimité sociale. Des villes, les médias, des enseignants, des associations, entreprises et même le Président de la République dans son discours de Johannesburg, utilisent ce concept. Le dernier rapport des comptes nationaux d'empreinte écologique est en ligne sur le site de l'Agence européenne de l'environnement. Bien que l'empreinte écologique fasse l’objet de publications dans des revues scientifiques de renom, elle reste sujette à polémique. Même si des modifications méthodologiques sont nécessaires à la marge, aucun article ne remet en question la pertinence et l'objectivité de cet indicateur. L'élaboration de sa méthode se fait par une approche en réseau de scientifiques. Les calculs de l'empreinte utilisent des données statistiques officielles mais révèlent aussi la nécessité d’acquérir de nouvelles données.
L’exposé donnera les fondements de l’approche, les problèmes rencontrés ainsi que les domaines d’applicabilité du concept. »
Les participants à ce premier séminaire peuvent se faire connaître auprès de Sylvie Bouleau
( sylvie.bouleau@ecologie.gouv.fr)
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