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Des ONG environnementales et autochtones déçues de la CP-8


La poussière retombée suite à la huitième Conférence des Parties (CP-8) à la Convention sur la diversité biologique (CDB), des organismes environnementaux et de la société civile expriment leur déception.

Selon Greenpeace, la rencontre est un échec majeur, une occasion manquée de juguler la perte d’espèces dans les forêts et les océans de la planète. Un représentant de cet organisme compare la CDB à un navire sans capitaine, les négociations n’ayant pas fait avancer la lutte contre la biopiraterie, pas augmenté le financement des aires protégées, ni établi des réserves marines en haute mer, ni mis un terme aux coupes forestières illégales et au commerce de leurs produits. Greenpeace rappelle par ailleurs que des mesures adoptées ne sont pas traduites en gestes concrets, faute du financement promis par les pays développés.

Par ailleurs, plusieurs représentants des regroupements des peuples autochtones décrient la lenteur des pourparlers concernant leur participation tout comme leur exclusion de forums où étaient discutées des questions les concernant directement. Une représentante critique l’argument de la souveraineté nationale utilisé pour exclure les groupes autochtones. Elle explique que cette stratégie menace la survie de sa communauté et celle de toutes les formes de vie, en fin de compte.

Sur une note plus détachée, un délégué brésilien remarquait que ce rythme lent est celui des négociations multilatérales. Face à quoi cependant, certains sont inquiets de la plus grande rapidité des négociations du côté de l’Organisation mondiale du commerce et de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle, où est notamment discutée la question du brevetage des organismes vivants.
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