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CCD-14 : Investir dans le développement énergétique et industriel : obstacles rencontrés et possibilité offertes - 1/2


Bien que certains pays en développement aient réussi à attirer des investissements conséquents pour financer des projets énergétiques et industriels, de nombreux autres continuent de se heurter à des difficultés en ce domaine. Experts, délégations et représentants de grands groupes et d'ONG ont échangé leurs vues sur cette question, à l'heure où le renforcement des capacités énergétiques est un enjeu déterminant face aux effets du changement climatiqueM. FATIH BIROL, Économiste en chef et Directeur de l'analyse économique à l'Agence internationale de l'énergie (Paris), a indiqué que l'investissement énergétique était une partie importante de l'économie mondiale. En ce qui concerne le pétrole, la hausse spectaculaire des prix, 75 dollars le baril, reste préoccupante. Rappelant par exemple que les dirigeants du G-8 avaient récemment convenu d'alléger la dette extérieure des pays d'Afrique subsaharienne, l'expert a indiqué que la facture pétrolière de ces pays industrialisés représentait huit fois le montant de la dette africaine. Les capitaux existent donc, encore faut-il les diriger vers les pays qui ont les besoins énergétiques les plus urgents. Certes, des travaux ont été entrepris par exemple pour électrifier les pays en développement, a ajouté l'expert, mais il faudrait faire davantage, car il y aura encore 1,4 milliard de personnes qui seront toujours privées d'électricité dans les années en venir, principalement en Afrique subsaharienne, mais aussi en Afrique du Sud. Seize mille milliards de dollars, voilà le montant nécessaire en investissements pour éradiquer la pauvreté au niveau mondial et à cette fin, la mobilisation conjointe des gouvernements des pays concernés, des décideurs du secteur privé et de la communauté internationale est indispensable. Cependant, les solutions de financement ne peuvent pas être laissées uniquement aux marchés, les autorités des pays en développement devant instaurer des cadres de réglementations et un climat favorables à l'investissement. Nous pensons que les pays développés ont un intérêt à renforcer la sécurité énergétique du monde en développement, a souligné M. Birol, dans la mesure où les pays d'Afrique subsaharienne et d'Asie du Sud, par exemple, vont contribuer de plus en plus aux émissions de gaz à effet de serre, en particulier la Chine et l'Inde, dont la consommation de charbon devrait égaler toutes les émissions de l'OCDE dans les années à venir. L'enjeu est donc international, a-t-il prévenu en conclusion.

Sources :

Bulletin des Négociations de la Terre :

http://www.iisd.ca/csd/csd14

Service de Presse - Organisation des Nations Unies :

http://www.un.org/News/fr-press/doc...
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