Les prairies canadiennes font face a une crise de l'eau
D'après une étude publiée dans le journal "Proceedings of National Academy of Sciences", les prairies canadiennes font face a une crise de l'eau. En plus d'être une des régions la plus aride du Canada, le développement y est très rapide et le changement climatique ne favorise pas la situation.
Les recherches menées en partie par le Dr David Schindler, un des chefs de file mondiaux en écologie, ont montré que même si des études internationales placent le Canada parmi les 5 premiers pays en termes de ressource en eau par habitant, ce résultat masque la situation des prairies de l'Ouest.
Plusieurs raisons exposées dans leur étude, expliquent que la sécheresse soit devenue un problème de plus en plus préoccupant pour l'Alberta.
Le réchauffement climatique accélère la fonte des glaciers qui alimentent les rivières de la province et les précipitations et l'évaporation sont plus élevés. Les températures moyennes des prairies de l'Ouest ont déjà augmenté de 2 à 4°C et les scientifiques prévoient un doublement de ce résultat d'ici 2050.
L'accroissement démographique alourdit les consommations d'eau dans l'industrie et l'agriculture.
Le drainage ou le remplissage des marécages détruit de manière irréversible ce qui constitue des protections naturelles pour les rivières et les ressources en eau.
L'analyse diffère des précédentes car au lieu de considérer le flux annuel total des rivières, qui a peu décliné en général, Schindler et son collègue Donahue ont étudié les périodes estivales, de mai à août. Cette période correspond aux plus fortes demandes d'origine anthropique (agriculture, industrie, ...).
D'après Schindler, la réduction des gaz a effets de serre n'aurait que très peu d'impacts à court terme : les glaciers ne peuvent pas être remplacés et l'alternative qu'il propose est de surveiller et de mettre en place une politique de conservation et de protection des marécages et des ressources en eau. Si aucune mesure n'est prise, le Dr Schindler prévoit une situation comparable à celle de Los Angeles ou Phoenix.
Source : Revue de presse FNH
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