Prairies, effet de serre et changement climatique
La concentration atmosphérique en gaz à effet de serre, responsables du réchauffement du climat, ne cesse d'augmenter depuis le début de l'ère industrielle. Les hypothèses médianes du groupe international d'experts sur le changement climatique (IPCC) prédisent un doublement de la concentration en dioxyde de carbone (CO2) avant la fin de ce siècle. De plus d'autres gaz à effet de serre au pouvoir radiatif supérieur à celui du CO2, principalement le méthane (CH4) et l'oxyde nitreux (N2O), voient eux aussi leur concentration atmosphérique croître de manière exponentielle. L'utilisation massive de carbone fossile (charbon, pétrole et gaz naturel) mais aussi de vastes changements d'utilisation des sols : déforestation, conversion de prairies en terre arables, en sont les principales origines. En Europe, les écosystèmes terrestres piègent environ 10 % des émissions de CO2 mais ils émettent du CH4 (par la fermentation entérique des ruminants domestiques) et produisent du N20 (par les sols agricoles et les effluents d'élevage). On sait depuis une dizaine d'années que les forêts constituent un puits (absorption nette) et les cultures une source (émission nette) de gaz à effet de serre. Des chercheurs de l'Inra à Clermont-Ferrand ont étudié la contribution des prairies, qui occupent un quart du territoire européen.
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