Mediaterre

   

L'urbanisme et l'habitat en marche vers les énergies renouvelables.


Comment développer massivement les énergies renouvelables dans l'habitat et l'urbanisme ? Pour sa 4e édition, le Salon des énergies renouvelables, organisé par l'Ademe du 15 au 17 juin 2006 à Paris Expo, a choisi un mot d'ordre clair :"A vous d'agir."Car malgré les très bons résultats associés aux énergies renouvelables et quelques initiatives pilotes développées dans les collectivités locales, l'adaptation des logements privés et des infrastructures publiques à ces sources d'énergie reste marginale.

Le secteur du bâtiment, premier poste de consommation d'énergie, est responsable de 25 % des émissions de CO2 et de 42 % de la consommation d'énergie finale en France. Les objectifs du protocole de Kyoto, associés à la hausse exponentielle des tarifs du gaz et du pétrole poussent les propriétaires privés et les collectivités locales à se tourner du côté des énergies renouvelables.

Solaire thermique ou photovoltaïque, éolien, géothermie, biogaz, le choix des énergies renouvelables s'étend et les équipements deviennent de plus en plus performants.

Les professionnels des équipements à énergie positive enregistrent de réelles progressions."En 2005, on a dépassé les objectifs du Plan Soleil 2000/2006,"se réjouit André Joffre, PDG de Tecsol, bureau d'étude spécialisé dans l'énergie."Près de 16 500 chauffe-eau solaires ont été installés l'an dernier, soit 34 % de plus qu'en 2004. Et cette année, ce chiffre devrait encore doubler."

Mené par l'Ademe, le Plan Soleil s'est appuyé sur un réseau de plus de 9000 industriels et d'installateurs certifiés Qualisol pour dynamiser et professionnaliser la filière des équipements solaires thermiques. Jean Blum, patron de Supra, entreprise spécialisée dans le chauffage, dresse lui aussi un constat positif.

"L'état du secteur est bon. Il se vend 400 000 appareils à bois de plus par an, et 80 % du marché est tenu par des industriels français."La filière bois est stimulée par un crédit d'impôt de 50 % sur l'achat d'un appareil à bois labellisé Flamme Verte. Ce label, mis en place par l'Ademe et certains fabricants, garantit la qualité et les performances énergétiques et environnementales des appareils domestiques de chauffage au bois. Pourtant, l'offre peine encore à rencontrer la demande.

"En 2005, nous avons pu noter un essor des investissements dans les énergies renouvelables grâces aux aides publiques,"note Hervé Casterman, délégué environnement de Gaz de France.

"Pour que cette évolution continue, il faudrait une meilleure coordination de l'ensemble des acteurs des filières, qui inclue les architectes, les constructeurs, les bureaux d'étude etc. Également, il faudrait aller dans le sens d'une intégration énergétique ; il s'agit de considérer la demande et de penser les énergies globalement, de manière complémentaire."

Source :www.novethic.fr

Gaëlle Bohé

Mis en ligne le : 20/06/2006
Partagez
Donnez votre avis

Conception & Réalisation : CIRIDD - © 2002-2024 Médiaterre V4.0