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Le voyage d'un autocar vert en faveur de la sauvegarde de l'environnement


Des étudiants voyagent dans un autocar fonctionnant à l'huile végétale usée.

Par Cecilia Martin
Rédactrice du «Washington File»

Washington - Cet été, douze étudiants de l'université Dartmouth de Hanover (New Hampshire) ont entrepris un voyage inhabituel. Ils se déplacent dans un grand autocar vert, un ancien bus de ramassage scolaire qui a été peint en vert et dont on a modifié le moteur pour qu'il fonctionne à l'huile végétale usée.

Le but de leur voyage est, selon leur site internet, d'encourager « le recours aux énergies de remplacement grâce à l'information du public et en donnant l'exemple (...) et de mieux faire prendre conscience des problèmes énergétiques actuels dans le monde. » C'est le second voyage avec cet autocar, le premier ayant eu lieu pendant l'été 2005.

Les étudiants ont quitté le New Hampshire le 14 juin et doivent voyager pendant dix semaines en s'arrêtant dans une trentaine de villes et localités des États-Unis pour s'entretenir aussi bien avec des passants dans la rue qu'avec des élus locaux et des chefs d'entreprise.

L'aspect inhabituel de l'autocar vert attire l'attention. Les organisateurs d'un festival de musique au Tennessee ont été si impressionnés par l'initiative de ces étudiants qu'ils les ont autorisé à garer leur autocar dans un endroit bien placé pendant le festival, ce qui leur a permis d'atteindre un plus grand nombre de personnes.

Tout le monde n'est pas en mesure de transformer un véhicule pour qu'il puisse fonctionner à l'huile végétale. L'objectif est plutôt d'inciter les gens à penser à l'énergie. Un des membres du groupe d'étudiants, Stéphanie Lawrence, a déclaré au « Washington File », le 24 juillet, qu'il s'agissait d'apporter des petits changements à son comportement, notamment d'acheter des ampoules qui consomment peu d'électricité, de tenir compte du label « Energy Star » lors de l'achat d'appareils électroménagers et de marcher ou de se déplacer à vélo au lieu de conduire une voiture.

Le label « Energy Star » fait partie d'un programme mis en œuvre par l'Agence des États-Unis pour la protection de l'environnement et par le ministère de l'énergie. Il permet aux consommateurs de s'informer sur le rendement énergétique des appareils électroménagers.

« Penser à l'énergie est quelque chose que les Américains doivent apprendre à intégrer dans leur vie quotidienne, parce que bientôt elle ne sera plus aussi abondante qu'à l'heure actuelle », a dit un autre participant, Andrew Zabel. Des petites choses que les gens peuvent faire, comme éteindre la lumière lorsqu'ils sortent d'une pièce ou utiliser les appareils électroménagers après les heures de pointe économisent de l'argent, tout en contribuant à sauvegarder l'environnement.

Du fait que l'autocar s'arrête à des restaurants, et non pas à des stations-service, pour s'alimenter en huile végétale usée, les étudiants peuvent informer le personnel de ces restaurants des carburants de remplacement.

Andrew Zabel a expliqué qu'ils s'adressaient au personnel chargé de la gestion du restaurant en lui disant : « Notre demande est quelque peu étrange, mais nous souhaiterions pomper l'huile végétale usée de votre cuve dans notre réservoir de carburant. » Les étudiants invitent ensuite le personnel à visiter leur autocar.

En général, c'est avec plaisir que le personnel des restaurants laisse les étudiants prendre leur huile végétale usée car ils doivent payer une entreprise pour s'en débarrasser.

« Nous avons parlé à énormément de personnes, et leur réaction a été très bonne. C'est formidable », a dit Andrew Zabel en exprimant l'espoir que les bonnes intentions seront suivies de bonnes actions.

Le groupe d'étudiants cherche en particulier à convaincre les jeunes avec son message car il aimerait voir apparaître toute une génération de partisans des énergies de remplacement. L'autocar vert s'est déjà arrêté dans des camps de vacances et doit s'arrêter dans plusieurs autres avant la fin du voyage. Selon Andrew Zabel, les étudiants aiment bien s'arrêter dans ces camps car les enfants leur posent souvent des questions marrantes. Certains leur ont demandé si l'autocar pouvait fonctionner au lait.

En réponse à une question sur ce qu'il aimerait dire aux autres étudiants désireux de créer un projet semblable, Andrew Zabel a déclaré : « Lorsque vous avez pris une initiative et que vous voyez qu'elle est réalisable, ce n'est pas aussi difficile que cela paraît. » De son côté, Stéphanie Lawrence a ajouté que plus le groupe entendait d'autres étudiants dire qu'ils voulaient faire quelque chose de semblable dans leur université, plus il savait qu'il était en train de réaliser son objectif.

(Les articles du "Washington File" sont diffusés par le Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat. Site Internet : http://usinfo.state.gov/francais/)
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