Mediaterre

   

L’autorisation de survols de la marée noire ouvre la voie à une prise d'action onusienne pour sauver la côte libanaise


Des survols aériens de la côte libanaise seront bientôt organisés, compte tenu des assurances qui ont été données aujourd’hui par les autorités israéliennes au directeur du Programme des Nations Unies pour l’environnement.

La semaine dernière les Nations Unies, les ministres de l’environnement des pays riverains et des experts réunis à Athènes, Grèce, ont adopté un plan d'action de 50 millions d'euros pour lutter contre la marée noire.

Les survols, de préférence par hélicoptères, sinon par avion, font partie des recommandations faites à la conclusion de cette conférence internationale et ont pour but d’évaluer les quantités de fuel encore en mer afin de déterminer avec précision les étapes suivantes des opérations de nettoyage.

Une surveillance aérienne systématique et généralisée des côtes a jusqu’ici été impossible à cause de la situation situation au Liban.

Vendredi dernier, Achim Steiner, le Directeur exécutif du PNUE, a écrit au Ministre israélien de l’environnement, Gideon Ezra, demandant au Gouvernement israélien d’assurer le libre passage des vols.

Le ministre a aujourd’hui donné ces assurances, ce qui facilitera également l’envoi de matériel de nettoyage permettant de contenir la marée noire et de réhabiliter les côtes libanaises.

On estime qu’entre 10.000 et 15.000 tonnes de fuel ont été déversés suite à un raid israélien contre une centrale électrique au Sud du Liban entre le 13 et le 15 juillet. La marée noire s’étend aujourd’hui sur près de 150 kilomètres de côtes libanaises.

Monsieur Steiner a déclaré aujourd’hui: “Je voudrais reconnaître la réponse des autorités israéliennes qui donnent le libre passage aux survols aériens de surveillance. Il est indispensable que ces vols puissent déterminer l’étendue de la marée noire et établir ainsi les mécanismes appropriés de nettoyage”.

Des modules informatiques montrent qu’une certaine quantité de fuel s’est déjà évaporée mais que le littoral reste pollué. Les experts restent toutefois incertains quant à l’étendue de la marée noire et c’est la raison pour laquelle les survols aériens sont une priorité.

Mr Steiner a dit que l’UNE,- qui coopère avec les agences de l’ONU telles que l’Organisation Maritime Internationale (OMI), des gouvernements y compris celui du Liban, la Commission Européenne et des organisations non gouvernementales—demandera à son Unité conjointe de coordonner les opérations de survol et d’identifier un hélicoptère ou un avion approprié.

L’Unité conjointe est composée d’une équipe de partenaires dont le Centre régional pour l’intervention d’urgence contre la pollution, qui opère dors et déjà du Liban. Cette unité est dirigée par le PNUE et le Bureau de la coordination des affaires humanitaires.

Notes de l’Editeur

La nécessité des survols aériens a été identifie dans le Plan d’Action de l’Assistance Internationale, établi et approuvé à Athènes, Grèce, le 17 août 2006.

Il a été élaboré par le Groupe de travail des Experts sur le Liban et supervisé par le Centre régional méditerranéen pour l’intervention d’urgence contre (REMPEC).

Les membres sont: l’Unité environnementale conjointe du PNUE et du Bureau de la coordination des affaires humanitaires, le Centre d’information et de suivi de la Commission Européenne, la International Tanker Owner Petroleum Federation, le Programme des Nations Unies pour le développement, l’ICRAM- Istituto Centrale per la Ricerca Scientifica e Tecnologica Applicata al Mare; le Centre océanographique de l’Université de Chypre et CEDRE- le Centre de documentation, de recherche et d’expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux.


Source : PNUE
A lire également sur le même sujet les communiqués ci dessous :
Partagez
Donnez votre avis

Conception & Réalisation : CIRIDD - © 2002-2024 Médiaterre V4.0