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Transports/Climat : la montagne présente au premier rassemblement national à Valence


La montagne est un territoire spécifique et fragile.
Les reliefs, l'hydrologie, le climat, y rendent les transports routiers difficiles, dangereux et plus polluants qu'en plaine.
La proportion de dégâts humains et écologiques causés par les transports y est plus importante.

Hélas, la montagne a aussi ses camions et ses autos, en particulier parce que les Alpes et les Pyrénées sont les passages obligés des échanges européens – tandis que de nombreux sites sont aussi dévolus à un tourisme où l'auto a trop de place.

La montagne a aussi ses lois : la loi montagne, sans cesse remise en cause, la Convention alpine, traité international qui établit les grandes orientations du développement vraiment durable mais qui est rarement appliqué, et aussi des parcs nationaux pour lesquels les textes ne prévoient pas de les mettre à l'abri des abus de la route : ainsi la Vanoise, les Ecrins, le Mercantour et les Pyrénées sont ils toujours plus agressés par les différents trafics de transit et de desserte.

Heureusement, la montagne a aussi ses adeptes et ses défenseurs. Dès 1986 commence à circuler l'idée que le Mont-Blanc ne peut plus être un couloir à camions ; Les années 90 voient la naissance de l'ARSMB qui y anime depuis une sensibilisation et une résistance au tout routier aux côtés d'un réseau d'associations locales et nationales. C'est aussi l'époque de la bataille du Somport, puis viendra la Maurienne et le Fréjus, vers lequel convergent tout le trafic transalpin en 1999 à la suite de la fermeture du Mont-Blanc. Une réplique de cette catastrophe est donnée en 2005 avec la fermeture du Fréjus, et le report sur le Mont-Blanc, mais aussi sur l'ensemble des Alpes, du Mont-Cenis en Savoie jusqu'au col de Larche dans le Mercantour. Toutes ces nuisances, en constante augmentation, font l'objet d'interventions associatives isolées et communes, depuis 15 ans, sous des formes variées.

Il reste beaucoup à faire. Nous dénonçons les promesses sans lendemain, à Bruxelles, à Paris, parfois au plus haut niveau de l'Etat. Aujourd'hui plus que jamais se multiplient les déclarations surfant sur la vague que notre mobilisation a soulevé. Charge à nous de rester groupés, de continuer à élargir dans les territoires et dans les sensibilités la mobilisation, de poursuivre la promotion des alternatives de transport des personnes et des marchandises. C'est notre responsabilité de citoyens.

Des médias et des hommes politiques peu scrupuleux ont parfois cru bon de montrer la résistance des montagnards comme un égoïsme vis-à-vis des autres régions ; et parfois tenté de nous dresser les uns contre les autres : Maurienne contre Mont-Blanc. Mais les montagnards savent que les camions qui passent là viennent d'ailleurs et vont plus loin. La question des transports est globale, les retombées sur l'environnement sont globales, c'est pourquoi les défenseurs de la montagne et leurs associations saluent ce premier rassemblement national, et appellent tous leurs contacts à y participer.


ARSMB
Maison de la Montagne, Place de l'Eglise, 74400 Chamonix Mont-Blanc

CIPRA-France
5, Place Bir Hakeim, 38000 Grenoble

Comité des habitants pour la vie en Vallée d'Aspe
Mairie de Bedous, 64490 Bedous

Fédération française des Clubs alpins et de montagne
24 avenue de Laumière, 75019 Paris

Mountain Wilderness
5, Place Bir Hakeim, 38000 Grenoble

ProMont-Blanc
c/o JP TRICHET, 213 chemin du Biollay, 74400 Chamonix Mont-Blanc
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