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Fin de la conférence des jeunes en marge de la COP/MOP


La conférence des jeunes sur les changements a pris fin le dimanche 05 novembre á Nairobi. Réunis pendant 03 jours, les jeunes ont notamment adopté une déclaration et lancé l'INITIATIVE DE LA JEUNESSE AFRICAINE POUR LE CHANGEMENT CLIMATIQUE. L'initiative est un réseau ouvert á tous les jeunes actifs dans le domaine des changements climatiques son lancement a été marqué par l'adoption d'une "Résolution" (voir ci-dessous)

Les travaux de la 12e Conférence des parties sur la convention sur les changements climatiques viennent de débuter ce matin au siege du Programme des Nations Unies pour l
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RÉSOLUTION DE LA JEUNESSE AFRICAINE – COY2 / AYICC NOVEMBRE 2006

Préambule

Nous, les jeunes, nous reconnaissons que les changements climatiques constituent un enjeu majeur qui requière une attention urgente. Les changements climatiques ne peuvent pas être traités séparément et doivent être traités en relation avec les autres enjeux pressants du continent tels que la pauvreté, la santé, l’accès aux ressources et le développement durable.

L’Afrique et son peuple sont extrêmement vulnérables aux impacts et aux effets des changements climatiques. Les changements sociaux, économiques et environnementaux qui en résulteront seront plus dommageables si aucune action n’est entreprise aujourd’hui. Nous reconnaissons toutefois que ces enjeux ne sont pas uniques au continent africain, ils sont partagés à travers le monde développé et en développement et requièrent un effort uni afin d’être solutionnés.

La diversité culturelle et géographique africaine constitue une riche source d’apprentissage entre les différents pays du continent sur la manière d’approcher le problème des changements climatiques, les solutions doivent tenir compte de leurs spécificités locales.

Nous reconnaissons que l’égalité des genres, la justice sociale et les connaissances traditionnelles sont des éléments cruciaux devant être considérés dans la mitigation et l’adaptation aux changements climatiques en Afrique.

Considérant l’article 6 de la CCNUCC et le programme de travail du New Delhi, nous soulignons de nouveau l’importance de l’éducation et de la construction des capacités permettant aux communautés et aux nations de s’adapter et de faire face aux effets des changements climatiques dans l’avenir.

Les changements climatiques interagissent avec plusieurs autres problèmes environnementaux et sociaux, incluant la rareté des ressources hydriques, la diminution des réserves de poissons, la souveraineté alimentaire, les inondations et la disparition des terres due à l’élévation du niveau de la mer. De tels problèmes peuvent mener à davantage de conflits quant à l’accès aux ressources naturelles, affectant ainsi l’économie et la qualité de vie locale.

La jeunesse africaine et celle de la deuxième conférence internationale de la jeunesse sur les changements climatiques demande:

À la jeunesse

· D’unir ses efforts vers des solutions de précaution, de mitigation et d’adaptation aux impacts des changements climatiques au niveau international, national et local.

· De travailler de pair avec les décideurs pour créer, renforcer et maintenir l’échange mutuel d’informations et apprendre au sujet des impacts engendrés par les changements climatiques afin de mettre au point une réponse coordonnée.

· De bâtir une expertise dans la compréhension du phénomène complexe des changements climatiques de même qu’une approche de résolution par le biais de technologies novatrices.

Aux gouvernements et aux décideurs

· D’assurer que tous les niveaux de gouvernements appliquent des politiques concernant les changements climatiques et ce, selon une approche concertée avec d’autres politiques environnementales et sociales. Ils doivent aussi assurer le suivi et l’évaluation de ces politiques.

· D’incorporer systématiquement les impacts des changements climatiques et les stratégies de mitigation dans une approche de sensibilisation s’adressant à tous les niveaux du système d’éducation, incluant l’éducation au grand public.

· D’entreprendre des consultations adéquates avec les décideurs locaux, régionaux et nationaux et plus spécialement avec les jeunes afin d’obtenir leur contribution avant la participation aux négociations internationales sur les changements climatiques.

· D’assurer une participation et une inclusion de la jeunesse au sein de la délégation officielle lors de chaque négociation internationale sur le climat.

· D’organiser, dans un contexte multi-disciplinaire, un dialogue national sur les politiques énergétiques et climatiques pris lors d’arrangements cités dans les lois et règlements pertinents.

· De supporter les communautés dans le développement d’outils et d’expertise afin de s’adapter aux effets des changements climatiques.

· D’enlever les barrières à la mise en application de technologies novatrices pour la mitigation et l’adaptation.

À la CCNUCC et à la direction des MDP

· De promouvoir des solutions d’énergie durable décentralisées, s’appliquant à petite échelle et réalistes sur le plan financier permettant d’assurer une participation plus large et plus équitable des pays africains dans les mécanismes de développement propre (MDP).

· De reconnaître que le fait de passer des barrages hydroélectriques (lesquels génèrent du méthane) ou de l’usage de la biomasse non-renouvelable vers des alternatives d’énergie renouvelables et plus propres doit être une partie intégrale de l’application des MDP et des objectifs de la CCNUCC.

· D’assurer l’égalité pour les pays les plus vulnérables lors de la mise au point du fonds pour l’adaptation.

· De faire en sorte que les pays de l’Annexe I prennent des engagements plus importants quant à la réduction de leurs émissions absolues de gaz à effet de serre (GES) dans le cadre d’une entente post 2012.

· D’assurer que les MDP ainsi que les autres mécanismes de la CCNUCC prennent en considération l’intégrité génétique de la biodiversité africaine et qu’ils la préservent.

· De faire en sorte que le support financier et technologique des pays de l’Annexe I soit élaboré dans le but de réaliser des bénéfices locaux dans une perspective à long terme. Ce support aidera à combattre des enjeux majeurs tels que la déforestation et la désertification.

À la Société civile

· D’être impliqué dans des campagnes de sensibilisation et des activités de renforcement des capacités afin d’élargir les connaissances et la compréhension des impacts des changements climatiques au niveau international, national et local.

· De participer et de supporter l’agriculture durable et les pratiques d’utilisation des terres permettant de combattre la désertification et la déforestation.

· De créer des opportunité afin d’initier et d’appuyer des campagnes de sensibilisation sur des modes de vie et de consommation durables et responsables envers le climat.

À l’industrie et aux entreprises privées

· D’adopter des technologies plus propres de même que des programmes d’évaluation des impacts environnementaux et de contrôle des émissions de GES au sein de la mission de chaque entreprise.

· De mettre en oeuvre des partenariats avec les autres décideurs afin d’établir des stratégies de solutions aux enjeux des changements climatiques.


En tant que jeunes gens qui hériteront de rôles décisionnels visant à prendre soin de nous-mêmes, de nos maisons, de nos communautés et de notre planète Terre, nous sommes conscients qu’il est critique pour les dirigeants actuels et futurs de collaborer afin de trouver des solutions permettant d’affronter le plus grand défi auquel l’humanité devra faire face : les changements climatiques. C’est dans cette optique que nous allons, dès maintenant et de façon continuelle, faire en sorte que nos voix soient entendues et ainsi participer aux processus internationaux visant à faire face aux changements climatiques.

C’est dans ce contexte que nous vous présentons cette résolution, bâtie sur la déclaration internationale de la jeunesse rédigée lors de la COP11 MOP1, tenue à Montréal, Canada, en 2005. Il est crucial que la jeunesse africaine de même que les autres jeunes, surtout ceux des nations les plus vulnérables qui sont moins bien outillés pour affronter les effets pervers des changements climatiques, soient entendus au sein de l’arène internationale, puisque c’est leur qualité de vie qui est mise en péril. La coopération entre les nations et les peuples du monde est cruciale pour la mitigation et l’adaptation aux changements climatiques.

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