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Nairobi : Une semaine cruciale de négociations sur le réchauffement de la planète


Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques

Nairobi : Une semaine cruciale de négociations sur le réchauffement de la planète

L’intervention d’une délégation haïtienne est prévue

lundi 13 novembre 2006




Par Nancy Roc [1]

Soumis à AlterPresse le 13 novembre 2006

La conférence des Nations Unies sur les changements climatiques qui se tient du 6 au 17 novembre à Nairobi, au Kenya, entame aujourd’hui une étape cruciale. Dix chefs d’État sont attendus et rejoindront les 6.000 délégués présents pour négocier le futur de la planète par rapport à son réchauffement et ses conséquences mondiales. Le Secrétaire Général des Nations Unies, M. Koffi annan, se joindra cette semaine aux délégués des 189 pays qui participent à cette 12ème conférence internationale sur le climat. C’est le vice-président kenyan Moody Awori qui a ouvert la conférence ce 6 novembre en déclarant que « le changement climatique émerge rapidement comme étant l’une des menaces les plus graves à laquelle l’humanité ait jamais été confrontée ». Le président du Kenya, M. Mwai Kibak, prononcera son discours en scéance pleinière mercredi.

La conférence de Nairobi est une conférence de consolidation et de "transition" du Protocole de Kyoto.

Les pays les moins avancés seront les premières victimes

Les pays en développement réclament davantage de soutien financier pour faire face aux modifications du climat. A ce titre, selon l’ONU, 375 projets de Mécanisme de développement propre (MDP) ont été validés et plus de 900 sont en attente, ce qui pourrait représenter au total d’ici 2012 une baisse d’émissions de CO2 équivalente à celles du Royaume-Uni et de l’Espagne réunies.

Des manifestants revendiquent un air pur et condamne les États-Unis

Samedi dernier, une manifestation pacifique réunissant des centaines de personnes venues du monde entier s’est déroulée dans la capitale kényane. « Bush recherché pour crimes climatiques contre la planète » , « Bush, hors la loi, le Texan toxique qui a tenté d’assassiner le protocole de Kyoto » . Si les États-Unis se sont retrouvés sous les feux de la rampe, c’est toutefois le pays qui a envoyé le plus de délégués à la conférence de Nairobi.

Les manifestants ont aussi demandé aux pays africains de débuter des projets d’adaptation aux changements climatiques en ciblant les besoins en conservation d’eau, en reforestation et dans l’exploration de sources alternatives dans le domaine de l’énergie.

Haïti présente à Nairobi

La République d’Haiti est représentée à Nairobi par le directeur général du ministère de l’environnement, M. Brizar et l’ingénieur Jean Pierre Moise, responsable du dossier des changements climatiques audit ministère. La délégation présentera un document qui a été préparé conjointement avec le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) intitulé PANA, Plan National pour l’Adaptation aux changements climatiques. Ce document cible les zones sensibles du pays aux changements climatiques telles que le département du Sud, de l’Ouest, du Nord Ouest, de l’Artibonite, du Nord et du Sud Est. Les secteurs les plus vulnérables sont l’agriculture, les sols, les zones côtières et les ressources en eau. Par ailleurs, les populations les plus vulnérables sont les agriculteurs, les personnes vivant dans des zones écologiquement fragiles en particulier dans les lits de rivières, les ravines, les flancs escarpés des montagnes et les villes à forte concentration urbaine telles que Port-au-Prince, Cap Haitien, Gonaives et St Marc.

Contact : rocprodz@yahoo.fr



[1] Envoyée spéciale de Panos Caribbean à Nairobi


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