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M. Bush propose diverses initiatives dans le secteur de l'énergie


Washington - Le président Bush réclame la mise au point et la production de combustibles et d'automobiles susceptibles de réduire la consommation d'essence aux États-Unis afin de rendre le pays moins tributaire des importations de pétrole et d'aider à parer à la menace du changement climatique.

Dans le discours sur l'état de l'Union qu'il a prononcé le 23 janvier devant le Congrès, M. Bush a annoncé un plan de réduction de la consommation d'essence de 20 % au cours des dix prochaines années par le biais de l'utilisation obligatoire de combustibles renouvelables et de la production de voitures moins gourmandes en essence.

Il a affirmé que l'on pouvait atteindre ces objectifs et d'autres principalement par le développement de nouvelles technologies.

« L'Amérique est sur le point de réaliser des percées technologiques qui nous permettront d'être moins dépendants à l'égard du pétrole. Ces technologies nous aideront également à être de meilleurs gardiens de l'environnement et à faire face aux graves difficultés que pose le changement climatique. »

Lors d'une allocution prononcée le 24 janvier dans une usine du géant du secteur chimique, la société DuPont, M. Bush a affirmé qu'il était particulièrement encouragé par la possibilité de produire de l'éthanol à partir de panic effilé, de copeaux de bois et de déchets agricoles. Selon les experts, en effet, l'éthanol dérivé du maïs, la source principale de fabrication de ce combustible aux États-Unis, n'est pas aussi rentable sur le plan énergétique et écologique que celui qui est dérivé d'autres matières biologiques. De plus, s'il était produit en masse, l'éthanol dérivé du maïs pourrait affecter le prix des aliments et de la nourriture animalière contenant du maïs.

Durant son discours sur l'état de l'Union, M. Bush a affirmé que son initiative était favorable à l'environnement parce qu'elle aurait pour effet de stopper la croissance des émissions de gaz carbonique par les automobiles.

Ce gaz constitue en effet la majeure partie des gaz à effet de serre (GES) auxquels on s'accorde à attribuer le changement climatique.

En vertu de l'initiative présidentielle, les émissions annuelles de gaz carbonique résultant de la circulation des automobiles aux États-Unis diminueraient de 10 % d'ici à 2017. Cette réduction s'ajouterait au plan déjà en place de réduction de l 'intensité des GES de l'économie américaine de 18 % d'ici à 2012, a précisé la Maison-Blanche. L'intensité des GES est définie comme le total des émissions de GES par unité de produit intérieur brut (PIB).

Le plan présidentiel prévoit en outre une augmentation de 500 % d'ici à 2017 (soit 144 milliards de litres) des quantités de carburants de remplacement qui doivent s'ajouter à l'essence. En l'état actuel, la loi exige que 28,4 milliards de litres de combustibles renouvelables soient ajoutés à l'essence d'ici à 2012. Le nouveau plan imposerait également des normes d'économie d'énergie plus strictes pour les voitures, les camions légers et les 4x4.

M. Bush a par ailleurs proposé d'ajouter suffisamment de pétrole à la réserve stratégique des États-Unis pour qu'elle soit équivalente à trois mois d'importations.

Il escompte que la plupart de ces combustibles de remplacement seront produits aux États-Unis. Une note d'information publiée par la Maison-Blanche souligne toutefois que « l'importation de ces combustibles peut également contribuer à la diversification de nos sources d'énergie, renforçant ainsi notre sécurité énergétique ».

Dans la foulée, le président a publié, le 24 janvier, un décret présidentiel exigeant des agences fédérales qu'elles réduisent leur consommation d'énergie, augmentent l'utilisation des sources renouvelables d'énergie, réduisent la consommation d'eau et se plient à d'autres mesures favorables à l'environnement.

L'initiative du président Bush dans le domaine de l'énergie a suscité des réactions mélangées des démocrates, qui sont en train de soumettre à l'examen du Congrès leurs propres projets de lois relatifs à l'énergie et au climat. La Chambre des représentants a déjà approuvé une proposition de loi qui supprimerait 14 milliards de dollars de redevances et de déductions fiscales dont bénéficient les compagnies pétrolières pour les consacrer à un fonds pour les sources d'énergie renouvelables récemment créé. Plusieurs propositions de lois en cours d'examen au Sénat imposeraient des limites obligatoires sur les émissions de GES, une proposition que le président a rejetée à plusieurs reprises parce qu'il est convaincu qu'elle nuirait à l'économie.

Cependant, certaines grandes sociétés américaines, notamment Alcoa, DuPont et General Electric se sont récemment associées à des organisations de protection de l'environnement pour exhorter M. Bush à soutenir de telles limites.

(Diffusé par le Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat. Site Internet : http://usinfo.state.gov/fr/)
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