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Fusion thermonucléaire : la construction d'Iter va pouvoir commencer.


Une étape importante dans le développement du futur réacteur de fusion thermonucléaire Iter a été franchie ce mardi, avec l'association formelle au niveau juridique et financier des 7 partenaires internationaux impliqués dans le projet.Rappelons qu'Iter (International Thermonuclear Experimental Reactor) est un réacteur expérimental préindustriel, dont le but est de valider la technologie de fusion thermonucléaire (à ne pas confondre avec la fission, actuellement utilisée dans les centrales nucléaires) pour la production d'énergie.

La fusion possède de nombreux avantages comparés à la fission, il s'agit de la réaction qui a lieu à l'intérieur des étoiles. Elle permet de fournir une grande quantité d'énergie à partir de matère première disponible facilement dans la nature (notamment dans l'eau de mer), ne peut pas s'emballer (en cas de problème, la réaction s'arrête d'elle-même), ne produit pas de gaz à effet de serre et beaucoup moins de matières radioactives, qui possèderont par ailleurs une durée de radioactivité courte (une centaine d'années avant de se retrouver au niveau de la radioactivité naturelle). La fusion thermonucléaire permettrait d'extraire depuis un litre d'eau de mer autant d'énergie que dans un litre de pétrole.

La construction du réacteur expérimental Iter doit débuter en 2008 à Cadarache en France et durera une dizaine d'années, son exploitation commencera donc en 2018. L'objectif est d'atteindre les connaissances nécessaires afin de pouvoir aboutir dans une quarantaine d'années à une exploitation industrielle de cette technologie, une époque qui inaugurera celle de l'après-pétrole. Ceci passera, selon les estimations annoncées, par la construction d'un démonstrateur industriel dans les années 2030 afin de prouver la viabilité économique de la technologie.

Le coût total du projet Iter est établi à 10 milliards d'euros, réparti entre les différents participants. Cette somme est composée du coût de construction du réacteur (4.6 milliards d'euros), du coût de son exploitation (4.8 milliards d'euros) et de son démantèlement (0.5 milliard d'euros). Les différents partenaires du projet sont l'Union Européenne (hébergeur du réacteur et principal contributeur financier), les Etats-Unis, la Russie, le Japon (direction du projet), la Chine, la Corée du sud et, dernière venue, l'Inde. L'ensemble de ces peuples représente la moitié de l'humanité.

Source : Techno-science.net

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